La célébration de la journée internationale de la femme, le 8 mars de chaque annéen, constitue une halte privilégiée pour mesurer à travers le monde les droits arrachés par la gent féminine et évaluer les étapes qui lui restent à conquérir pour parachever son émancipation.
Au delà de la symbolique que représente cette date, il s’agit de surmonter les obstacles divers et multiples qui se dressent sur le chemin de la femme pour réaliser son épanouissement entier au sein de la société.
En Algérie, la place de la femme dans le processus d’édification du pays a toujours bénéficié d’un intérêt soutenu de la part des pouvoirs publics pour lui offrir, en dépit des pesanteurs et des traditions, les meilleures conditions dans le but de favoriser son entière implication dans le fonctionnement du pays. Au lendemain de l’indépendance, elle a pu exercé son plein droit à l’expression électorale et postulé à tous les corps de métier avec une rémunération identique à celle de ses collègues masculins.
Cette démarche découle pour une large part du rôle majeur qu’elle a joué dans le combat libérateur contre le colonialisme français et conforté au fil des années par la part active qu’elle a assumé dans la mise en place de l’édifice institutionnel du pays.
Si l’enseignement est obligatoire pour les jeune filles depuis l’indépendance, il leur ouvre ainsi l’accès aux hautes études supérieures à travers lesquelles, elles distancent nettement leur camarades masculins, en affichant un taux de 60% sur un total de plus d’un million d’étudiants. Le corps de la justice compte 40% de juges et de magistrats femmes. La présence de la femme est également hautement appréciable parmi, entre autres, le corps enseignant et médical.
Au plan électoral, elle bénéficie actuellement d’une loi, nouvellement adoptée par le parlement, portant sur l’élargissement de sa représentation dans toutes les Assemblées élues Inscrite dans le cadre des reformes initiées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, au courant de l’année écoulée, cette loi vise à « soutenir » la promotion des droits politiques de la femme algérienne, et à « consolider » sa présence dans les différents échelons étatiques.
Le même texte, tend également à lui « garantir » les moyens appropriés pour « conforter » sa présence au sein des sphères décisionnelles et à en faire un partenaire actif dans la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance du pays ». Il est clair qu’au jour d’aujourd’hui, dans tous les pays du monde, la femme doit encore redoubler d’efforts pour espérer bénéficier de l’égalité d’accès à l’éducation, la formation, la science, la technologie et les hautes fonctions au sein des différentes institutions locales nationales et internationales.
Ce processus revendicatif, quelque peu organisé, remonte au début du 20eme siècle au cours duquel, des femmes ont manifesté pour la première fois, le 8 mars 1911 aux Etats Unis, pour réclamer le droit de vote et dénoncer leurs conditions de travail jugées inégalitaires et inéquitables. Et ce n’est qu’en 1977 que l’ONU a institué la journée internationale de la femme, soit 66 ans plus tard après le déroulement de cet événement connu sous l’appellation « iwoman’s day ».
C’est en fait, une lutte de tous les instants pour permettre à la mère, l’épouse, à la soeur d’occuper sa véritable place dans les différents appareils politiques économiques et sociaux d’un pays et aspirer à un véritable équilibre en droits et en devoirs avec l’homme.