8 ans d’arnaques et de logements volés: l’incroyable escroquerie menée par une Algérienne en France

8 ans d’arnaques et de logements volés: l’incroyable escroquerie menée par une Algérienne en France
Pendant huit ans, une Algérienne a semé la terreur dans une résidence de Haute-Savoie, se faisant passer pour une copropriétaire et créant un faux syndic.

Une femme d’origine algérienne, résidant en Suisse, a été condamnée par la justice française pour avoir mené une arnaque immobilière pendant huit ans en Haute-Savoie. Surnommée le cerveau de l’opération, elle a vu sa peine alourdie en appel à deux ans de prison ferme et à une amende de 20 000 euros. Un mandat d’arrêt a été émis à son encontre pour qu’elle puisse être incarcérée.

L’affaire est pour le moins hallucinante. Pendant huit ans, cette femme se faisant passer pour une propriétaire, et un de ses complices, pour le gardien, ont mis la vie de plusieurs habitants d’une résidence à Annemasse en Haute-Savoie sens dessus dessous.

Les escrocs ont illégalement créé un syndic de copropriété pour s’approprier plusieurs appartements, expulser des locataires et relouer des biens à des squatteurs. Leurs agissements ont causé des pertes matérielles importantes, dont une voiture volée, une inondation volontaire d’un appartement, qui a coûté 50 000 euros à une des propriétaires.

🟢 À LIRE AUSSI : Il revendait des noms de domaine à 2 millions d’euros: un Algérien risque 207 ans de prison aux USA

Elle usurpe l’identité d’une copropriétaire pour voler des logements en Haute-Savoie

L’affaire, qui s’est déroulée dans la résidence Clos Greffier à Annemasse, a débuté lorsque l’escroc, se faisant passer pour une copropriétaire, a créé un faux syndic de copropriété à l’aide de son complice. Ce faux syndic leur a permis de s’approprier illégalement plusieurs logements.

Les méthodes étaient variées et sans scrupules : ils profitaient de l’absence des locataires pour les expulser, occupaient des appartements vides, et les relouaient illégalement à d’autres squatteurs. Ils ont également privatisé des espaces communs, comme une loge et une cour intérieure, qu’ils ont fermés à clé.

Les résidents ont subi de lourds préjudices et une intimidation constante. Des voitures ont été volées et brûlées, des téléphones piratés, plusieurs des propriétaires ont été agressés verbalement et physiquement par les squatteurs.

Deux ans de prison ferme et 20 000 euros d’amende

Malgré la condamnation de cette femme en première instance, en juin 2024, à 30 mois de prison et une amende de 20 000 euros, les victimes ont continué d’être harcelées.

Par ailleurs, la Cour d’appel de Chambéry a rendu une décision le 10 septembre dernier, qui a été saluée par les victimes. La peine a été alourdie à deux ans de prison ferme et l’amende a été maintenue. Un mandat d’arrêt a été émis à l’encontre de la coupable, qui réside en Suisse, et ce, pour s’assurer de l’exécution de la peine. La Cour a également prononcé une interdiction définitive d’exercer toute activité de syndic.

Malgré cette victoire, les victimes restent inquiètes, car la coupable, qui dispose de revenus confortables et possède plusieurs biens immobiliers, a toujours refusé d’exécuter les décisions de la justice, affirmant qu’elle ne reconnaissait pas la légitimité de la justice française.

🟢 À LIRE AUSSI : Bruxelles : un Algérien et sa famille menacés de mort en raison de leurs origines