La fête de l’olive de Maâtkas revient cette année dans sa 7ème édition à partir de la semaine prochaine.
D’amélioration en amélioration, la manifestation commence à sortir de son cadre traditionnel pour se positionner comme un rendez-vous économique. Preuve en est: cette édition qui débute le 21 mars s’inscrit sous le thème «quel avenir économique pour l’huile d’olive de Kabylie?» Une problématique que les organisateurs poseront tout en impliquant les différents acteurs et intervenants dans la filière.
La fête de l’olive de Maâtkas qui se tient habituellement au village Aït Zaïm, s’étalera sur trois journée et ce jusqu’au 23 de ce mois. Pour cette édition, les organisateurs de l’association Thiguedjdith, parrainés essentiellement par l’Assemblée populaire de wilaya, la direction de la culture et l’APC de Maatkas ont mis au point un riche programme. Des conférences et des expositions seront au menu. L’activité regroupera également des partenaires acteurs de la filière, à l’instar des huileries qui tenteront de faire connaître leur savoir-faire dans le domaine de la production de l’huile d’olive.
C’est justement ce chapitre qui semble retenir l’attention des organisateurs pour cette édition de l’année 2017. La production d’une huile d’olive de qualité semble être l’objectif attendu par tous les intervenants. La fête s’inscrit donc comme un partenaire majeur dans la perspective d’intégrer l’huile d’olive de Kabylie aux circuits commerciaux internationaux. Au sujet justement de cet objectif, les organisateurs comptent sensibiliser davantage les producteurs sur les méthodes de récolte qui sont d’une importance capitale. Un objectif à réaliser en collaboration avec les services de l’agriculture de la wilaya qui travaille d’arrache-pied pour la sensibilisation et l’accompagnement des agriculteurs et autres producteurs.
En fait, la direction de l’agriculture qui poursuit son travail dans la perspective d’insérer l’huile d’olive de Kabylie dans les circuits marchands internationaux vient de décrocher le O.-K. de l’ONU pour la commercialisation des huiles produites à Draâ El Mizan et Tizi Ghennif. Le choix de ces deux daïras, expliquent les responsables de la DSA, a été imposé par la qualité de la chaîne de production depuis la récolte, le stockage et la trituration de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture.
Par ailleurs, notons que le point faible de la politique de développement de la filière réside, selon les connaisseurs, en premier lieu dans les statistiques qui faussent tous les calculs. Cette année, les premières prévisions tablaient sur une hausse de la récolte alors que la réalité du terrain disait le contraire. Il aura fallu un bon mois pour que ces derniers se ravisent et établissent le constat réel que la production était en baisse. En second lieu, il est vérifié sur le terrain que les neuf millions de litres d’huile attendus ne se retrouvent guère sur le marché national.
La chaîne de commercialisation au niveau national est grippée, que dire de l’exportation. En effet, jusqu’à présent, la vente de ce produit du terroir se fait de la manière la plus archaïque qui soit, à savoir le bouche-à-oreille et le réseau de connaissances. Ce procédé nuit au produit lui-même et aussi aux rares investisseurs qui tentent de le commercialiser par les voies légales. Enfin cette filière, de l’avis de tous les connaisseurs, peut enclencher une dynamique de développement de l’activité agricole dans la wilaya. D’où d’ailleurs l’importance de cette fête qui se tient annuellement à Maâtkas.