75e mostra de Venise: La Mostra se dépoussière

75e mostra de Venise: La Mostra se dépoussière

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Le quadrilatère cinématographique mondial, semble se démembrer… Un triangle est-il en train de se dessiner? Nouvelle géométrie? Wait and see…

En tout cas, l’on sentait les choses bouger, au rythme de plaques tectoniques en mouvement, depuis la dernière édition du festival de Cannes, en mai dernier. Pour la première fois, en effet, une pensée que d’aucuns auraient considérée, il y a peu, de «blasphématoire», était en train d’essaimer, au rythme d’une lente traînée de poudre. Elle avait trait, au risque envisagé, de voir le premier festival au monde, descendre de son piédestal, d’un cran du moins.

La Croisette qui, jusque-là, toisait Venise, Berlin et Toronto. Et il semble bien que le bras de fer avec de plus en plus le puissant Netflix, ait causé l’an passé déjà les premiers dégâts collatéraux. En 2017, en effet, sous la pression des syndicats des producteurs français, Cannes a dû faire marche arrière et déprogrammer deux films (au moins) dont le géant américain, ne voulait pas sortir en salles, les réservant à la télévision. Cette année, le combat a été un peu plus sérieux. Et du coup, nombre de films pourtant déjà prêts, américains ou coproduits par Hollywood (les derniers Jacques Audiard, Xavier Dolan par exemple), ont été retirés de la sélection cannoise. Mais pas que, diraient les plus remontés, il y a cette frilosité, pour ne pas dire repli, qui semble chaque année prendre de plus en plus de place, ne laissant pas trop de champ à des oeuvres, du «troisième type». Alors quand on découvre que pas moins de sept films arabes, ont été programmés sur le Lido, pour la 75 édition, on se dit que l’audace paie.

Cela est confirmé également par le retour de pays latino-américains, tel le Mexique par exemple… Tout cela sera vérifié in situ, au bord de l’Adriatique, du 29 août au 8 septembre. Nous y reviendrons donc.

Le CINÉMA ARABE AU PREMIER PLAN SUR LE LIDO:

2 personnalités dans les jurys et 7 films sélectionnés dans les différentes sections

Kaouther Ben Hania, réalisatrice tunisienne: membre du Jury meilleur premier film «Luigi De Laurentis»

Mohamed Hefzy, scénariste et producteur égyptien: membre du «Jury Orrizonte»?

Section Orrizonte

LE JOUR OÙ J’AI PERDU MON OMBRE de Soudade Kaadan / Syrie

TEL-AVIV ON FIRE de Sameh Zoabi / Palestine

Section Venise Days

SCREWDRIVER de Bassam Jarbawi / Palestine

Semaine de la critique

A KASHA de Hajooj Kuka / Soudan

LISSA AM AMAKIS de Saâed Al Batal, Ghiath Ayoub, Syrie

DACHRA de Abdelhamid Bouchnak /Tunisie

Projection Spéciale

THE WEDDING SINGER’S DAUGHTER» (CM) de Haifaa Al-Mansour /Arabie saoudite.

COMPÉTITION

First Man de Damien Chazelle, (ouverture) (USA)

The Mountain de Rick Alverson, (USA)

Doubles vies d’Olivier Assayas, (France)

Les frères Sisters de Jacques Audiard (France)

The Ballad of Buster Scruggs d’Ethan et Joel Coen (USA)

Vox Lux de Brady Corbet, avec Natalie Portman et Jude Law (USA)

Roma d’Alfonso Cuaron, (Mexique)

22 July de Paul Greengrass, (Norvège, Islande)

Suspiria de Luca Guadagnino, (Italie)

Werk ohne Autor de Florian Henckel von Donnersmarck, (Allemagne)

The Nightingale de Jennifer Kent, (Australie)

The Favourite de Yorgos Lanthimos, (Royaume-Uni)

Peterloo de Mike Leigh, (Royaume-Uni)

Capri-Revolution de Mario Martone (Italie)

What you gonna do when the world’s on fire de Roberto Minervini (Italie)

Napszallta (Sunset) de Laszlo Nemes (Hongrie)

Frères ennemis de David Oelhoffen (France)

Nuestro Tiempo de et avec Carlos Reygadas (Mexique)

At eternity’s gate de Julian Schnabel (USA)

Acusada de Gonzalo Tobal (Argentine, Mexique)

Zan (Killing) de Shinya Tsukamoto (Japon)