Dans le cadre du Programme national de maîtrise d’énergie (PNME) pour la période 2010-2014, l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE), compte lancer sa deuxième phase de l’opération Eco-lumière au profit de 16 wilayas de l’est du pays.
En effet, l’Agence lance la deuxième phase de l’opération Eco-lumière, et compte distribuer prochainement 750.000 lampes à faible consommation d’énergie dans les wilayas de l’est du pays, lancée avec le concours d’Algérie Poste. Cette information a été donnée par la directrice de la communication de l’agence, Mme Djaouida Himrane. Cette initiative d’envergure dans le cadre du Programme national de maîtrise d’énergie pour la période 2010-2014, adopté en février dernier et qui consiste à promouvoir auprès des familles l’utilisation de lampes à baisse consommation d’énergie (LBC).
Ces nouvelles ampoules à basse consommation seront mises en vente dans les différents bureaux de poste des 16 wilayas de l’Est au prix de 150 DA.
Les 16 wilayas de l’est du pays qui sont ciblées dans cette opération, sont Oum El Bouaghi, Batna, Béjaïa, Tébessa, Sétif, Skikda, Tizi Ouzou, Annaba, Jijel, Guelma, Cons-tantine, Bordj Bou-Arréridj, El Tarf, Khenchela, Souk Ahras et Mila. L’objectif tracé de ce programme est de réduire la consommation d’électricité des ménages.
Par ailleurs, ce programme touchera le reste du pays (Centre, Ouest et Sud) avec une part de 750.000 lampes par région, dès le début 2012. Pour rappel, la première phase d’Eco-lumière a été lancée en 2009 en partenariat avec Sonelgaz et portait sur la distribution de 250.000 LBC à travers cinq wilayas du centre (Alger, Blida, Tipaza, Boumerdès et Médéa). Le financement d’Eco-Lumière est assuré par le Fonds national pour la maîtrise de l’énergie et il est estimé à environ 34 millions de dollars, précise-t-on.
A noter que les nouvelles lampes à basse consommation permettront aux citoyens de réduire leurs factures d’électricité et d’économiser l’énergie électrique de l’ordre de 55 MW. L’environnement sera aussi protégé, car cela évitera l’émission de 71 000 tonnes de C02 par an, tout en sachant que l’éclairage consomme plus de 32 % de l’énergie électrique produite, selon les chiffres de l’Aprue.
Parallèlement à la promotion de ces ampoules, les pouvoirs publics favorisent l’émergence d’une industrie nationale en la matière, notamment par le biais de facilitations et avantages financiers et fiscaux, explique Mme Himrane, ajoutant que le marché national de lampes pour utilisation domestique compte quelque 35 millions d’unités, soit une moyenne d’une lampe pour chaque citoyen.
De même, le projet de texte interdisant l’utilisation de lampes classiques est en cours de finalisation et prévoit, lui aussi, de remplacer progressivement ces lampes. Enfin, l’utilisation à grande échelle de LBC permettra d’économiser jusqu’à 50 millions de dollars par an d’électricité.
Sihem Oubraham