Après l’euphorie suscitée par l’effet d’annonce en grandes pompes des différents projets d’habitat, c’est l’incertitude qui plane désormais quant aux capacités des autorités locales et entreprises de réalisation à livrer les programmes dans les délais, voire les faire aboutir dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
A présent, c’est le segment Aadl qui subit des retards importants compte tenu du rythme d’avancement des travaux au niveau des différents chantiers. Selon le dernier bilan des services d’urbanisme de wilaya, sur les 4 700 logements programmés, il n’y a que 1 200 qui sont lancés au niveau de la zone d’Oued Falli, dans la périphérie ouest du chef-lieu de wilaya. Les 3 500 autres unités ne connaissent aucun début de travaux et aucune échéance n’est prévue pour leur lancement, soit presque 75% du programme Aadl affecté à la wilaya de Tizi-Ouzou.
Cependant, même pour la partie du programme en cours de réalisation, à savoir les 1 200 logements, la situation est loin d’être réjouissante dès lors que les travaux n’ont avancé que de 10%. La situation est d’autant plus délicate lorsque l’on sait que le quota en question relève des programmes de 2001 et 2002, dont les souscripteurs ont déjà versé la deuxième tranche.
Par ailleurs, comme cela a été relevé dans un rapport que vient de dresser l’APW sur l’état des lieux du secteur de l’habitat dans la wilaya, les nouveaux sites urbains sont dans une « situation catastrophique », à l’image du pôle d’excellence d’Oued Falli où ni les travaux de VRD (voirie et réseaux divers) ni les structures d’accompagnement, socioéducatives, santé et jeunesse, ne sont encore lancés alors que 10 000 logements y sont prévus à moyen terme. »
Laquelle situation a engendré, en conséquence, des retards dans la livraison des 3 838 logements réalisés dans le cadre des programmes socio-locatif et socio-participatif dans la zone d’Oued Falli et 5 457 autres logements dans différentes communes, pourtant achevés depuis plusieurs mois.
Pour la commission d’urbanisme de l’APW ce déficit dans la réalisation des travaux de viabilisation est dû principalement à des défauts de programmation des maîtres d’ouvrage, (Aadl, Opgi, Enpi (ex-Eplf), l’agence foncière et la Direction d’urbanisme de wilaya) qui n’ont pas prévu ce volet dans leurs études initiales.
