71 harragas stoppés aux portes de l’Europe : Mourir en mer plutôt que crever la dalle en Algérie

71 harragas stoppés aux portes de l’Europe : Mourir en mer plutôt que crever la dalle en Algérie
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Vingt-trois candidats à l’émigration clandestine en Europe ont été interceptés dans la nuit du dimanche à lundi au large d’Annaba, à 600 km à l’est d’Alger.

Ces candidats à l’émigration, parmi lesquels figurent deux femmes et trois enfants dont un de 18 mois, ont été arrêtés à bord d’une embarcation artisanale vers une heure du matin à 3 miles nautiques des côtes d’Annaba. Les personnes arrêtées devaient être présentées lundi 15 août devant la justice pour tentative d’émigration clandestine.

Deux autres embarcations transportant 48 migrants algériens (45 hommes, une femme et deux enfants) sont arrivées dans la nuit de samedi à dimanche dans le sud-ouest de la Sardaigne.

Ces deux embarcations avaient quitté quelques heures plutôt les côtes d’Annaba devenue le point de départ de nombreux émigrants clandestins algériens qui tentent de gagner les côtes italiennes.

LG Algérie

Depuis plus de cinq ans, des milliers d’Algériens tentent de rejoindre les côtes d’Espagne ou d’Italie à bord d’embarcations de fortune. Si certains réussissent à gagner au péril de leur vie les rivages espagnols ou italiens, des centaines d’autres sont toujours portés disparus, morts en haute mer ou emprisonnés.

Chassés par la misère, le chômage ou le désespoir en Algérie, hommes, femmes, enfants et même bébés tentent de gagner à tout prix l’Eldorado européen tant et si bien que l’adage qui les accompagne est désormais consacré : « Mieux vaut mourir mangés par les poissons que rongés par les vers ».

Afin de lutter contre ce phénomène qui s’est amplifié au cours des cinq dernières années, les autorités algériennes ont décidé de durcir l’arsenal juridique.

Les candidats à l’immigration clandestine sont passibles en Algérie de six mois de prison en vertu d’une loi votée en 2009 qui punit aussi les passeurs à des peines pouvant aller jusqu’à 20 ans de détention.

Avec AFP