Le gouvernement français n’a pas daigné demander pardon pour les ignobles crimes perpétrés sur le peuple algérien
Les Algériens établis en France ont joué un rôle déterminant dans le recouvrement de la liberté et la dignité de l’Algérie.
Plusieurs villes de France ont abrité cette année des commémorations du 70e anniversaire des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, a précisé M.Chaâbna, député représentant la communauté algérienne à Marseille, et initiateur de «la caravane de la fidélité», à partir de Hammam Guergour(Sétif).
Cette rencontre qui a rassemblé le ministre des Moudjahidine Tayeb Zitouni et les représentants de la communauté algérienne établie en France s’est axée sur les témoignages poignants de cette période, où 45.000 Algériens ont été assassinés froidement, pour avoir brandi pour la première fois l’emblème national.
A ce sujet, M.Zitouni indiquera que les Algériens établis en France «ont joué un rôle déterminant dans le recouvrement de la liberté et la dignité de l’Algérie». A cet effet, le ministre des Moudjahidine affirmera «qu’afin de renforcer son lien avec l’histoire de son pays», la communauté algérienne de France sera conviée à toutes les célébrations organisées pour la préservation de la mémoire collective nationale, et d’ajouter que la Révolution algérienne est «l’oeuvre de tout le peuple algérien, de toutes ses classes sociales et, également, de ses nationaux résidant à l’étranger».
A ce sujet, M.Bendada rappellera «qu’à aucun moment le colonisateur n’avait jamais favorisé le dialogue». Par ailleurs, en dépit de quelques signes, à l’image de la visite en Algérie, récemment du secrétaire d’Etat français chargé des Anciens combattants, pour commémorer le 8 mai 1945, M.Todeschini s’était investi de la mission d’«hommage de la France» et «de reconnaissance des souffrances» des Algériens. En plus des différentes autorisations délivrées pour la commémoration de cet évènement dans plusieurs villes de France, 70 ans après ce massacre, les Algériens attendent toujours les excuses de la France. Et pour cause, jusqu’à présent le gouvernement français n’a pas daigné demander pardon pour les ignobles crimes perpétrés sur le peuple algérien, non seulement pour les massacres sanglants du 8 mai 1945, mais sur une période d’occupation de 132 ans durant laquelle un grand nombre de crimes contre l’humanité ont été commis par les Français sur le sol algérien.
Par contre, les efforts consentis par la France pour obtenir des contrats fructueux en Algérie demeurent inversement proportionnels à sa volonté de s’acquitter de cette responsabilité historique. Les quelques gestes épisodiques ne font que remuer le couteau dans la plaie et nourrissent chaque jour un peu plus l’insulte faite à la mémoire des milliers de braves algériens, tombés au champ d’honneur.