700 Tunisiennes au moins ont rejoint les groupes terroristes en Syrie a indiqué vendredi la ministre tunisienne de la Femme, Samira Meraï, qui s’est inquiétée devant le Parlement d’un « développement du fléau du terrorisme auprès des femmes et des enfants ».
La Tunisie compte plusieurs milliers de ressortissants –sans doute autour de 5.000– alors que d’autres sources avancent le chiffre inquiétant de 15.000 mercenaires tunisiens dans les rangs d’organisations criminelles dont le groupe Etat islamique (EI), le front al-Nosra en Syrie, ainsi qu’en Irak et en Libye, ce qui en fait un des pays qui a donné le plus à ces entités terroristes.
« Nous avons constaté un développement du phénomène du terrorisme (…) auprès des enfants et des femmes », a dit Mme Meraï. « Aujourd’hui, Il y a 700 femmes (tunisiennes) en Syrie et il y a des femmes dans les prisons tunisiennes (pour des affaires de terrorisme) », a-t-elle ajouté.
Elle a relevé que le chef du gouvernement Habib Essid avait demandé à plusieurs ministres « de présenter un plan de lutte contre le terrorisme, chacun dans son domaine ».

Dès 2013, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Lotfi Ben Jeddou, s’était alarmé du recrutement de Tunisiennes pour assouvir en Syrie les besoins des combattants islamistes.
« Elles ont des relations sexuelles avec 20, 30, 100″ jihadistes, avait déclaré M. Ben Jeddou aux députés. « Après ces rapports sexuels qu’elles ont au nom du jihad al-nikah (« la guerre sainte du sexe »), elles reviennent enceintes », avait-il ajouté.