Selon des sources parlementaires, près de 70 députés à l’APN sont en train de « chômer », c’est-à-dire qu’ils n’exercent pas leur droit législatif. Et ce, compte tenu du fait qu’ils ne font partie d’aucune commission permanente. Précisons que ce «déséquilibre» intervient suite à l’augmentation du nombre de députés après la révision de la loi électorale.
Toujours de même source, on confirme que les pouvoirs publics ont commis une erreur lors de la révision de la loi électorale, notamment concernant le nombre de députés à la chambre basse, en ne se référant pas au règlement intérieur de l’APN. Face à cette situation, le président du Parlement, Mohamed Larbi Ould Khelifa, a mis les points sur les «i», insistant notamment sur la nécessité du respect de la loi.
Mais, il n’en a été rien, puisqu’aucune initiative, ni enquête, ni proposition allant dans le sens d’un contrôle de l’action du gouvernement n’ont plus lieu de manière régulière comme par le passé. Pour tout dire, cette institution s’est transformée en véritable caisse de résonance, ne reflètant aucunement les préoccupations de la population. Comment est-on arrivé là ? La présence de plusieurs partis dans les travées de l’hémicycle de Zighoud Youcef ne semble avoir été d’aucun apport au débat contradictoire.
A ce titre, il convient de relever que la quasi-totalité des projets de lois débattus en plénière sont l’œuvre de l’exécutif. L’on s’interroge alors sur l’utilité d’un Parlement qui ne peut même pas critiquer l’action du gouvernement, ce qui serait la moindre des choses, compte tenu de ses attributions.
Sandra Touat