7 ans de prison requis contre Mohamed Lamine Belghith

7 ans de prison requis contre Mohamed Lamine Belghith
Belghit Mohamed Lamine

Le parquet près le tribunal de Dar El Beïda a requis une peine de 7 ans de prison ferme et une amende de 700 000 dinars algériens à l’encontre de l’accusé en détention, Mohamed Lamine Belghit.

Le parquet de la République a poursuivi l’accusé pour délit de « propagation de discours de haine » et de « discrimination » via « les technologies de l’infomation et de la communication », ainsi que pour promotion délibérée, par quelque moyen que ce soit, de « fausses informations ou nouvelles susceptibles de porter atteinte à l’ordre public, et pour atteinte à l’intégrité et à l’unité nationale ».

Ces poursuites pénales contre Mohamed Lamine Belghit font suite à ses déclarations controversées lors d’une interview télévisée diffusée en mai dernier sur Sky News Arabia, qui contenait une offense directe à l’identité nationale et une mise en doute des constantes de la nation algérienne.

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Ces déclarations ont rapidement secoué les réseaux sociaux, la vidéo ayant été largement partagée, plaçant ainsi Mohamed Lamine Belghit en position d’accusé. L’agent judiciaire du Trésor public a annoncé sa constitution en partie civile dans l’affaire, avec réserve de ses droits.

Affaire Belghit : Rappel des faits

Arrêté le 3 mai, Mohamed Lamine Belghit a été placé sous mandat de dépôt par un juge d’instruction du tribunal de Dar El Beïda. Sa demande de remise en liberté provisoire, introduite par ses avocats, a été rejetée par la Cour d’appel d’Alger le 21 mai dernier. Il reste donc incarcéré en attendant l’issue du procès.

Les accusations portées à son encontre sont lourdes : « atteinte aux symboles de la nation et de la République », « atteinte à l’unité nationale », et « diffusion d’un discours haineux via les technologies de communication », selon le communiqué du parquet publié au lendemain de son arrestation.

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L’affaire a pris une tournure diplomatique et médiatique tendue. En réaction aux déclarations de Belghit, la Télévision publique algérienne (ENTV) a diffusé un éditorial virulent ciblant les « mini-État artificiel » des Émirats arabes unis, les accusant de soutenir des discours visant à saper la cohésion nationale algérienne.

Mohamed Lamine Belghit a été qualifié à cette occasion de « commerçant d’idéologie dans le marché de l’histoire ».

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