Assiste-t-on, à une mutation des habitudes alimentaires ? Si, il y a quelques années, trouver un endroit ou manger relevait du parcours du combattant, les fast-foods poussent, désormais, comme des champignons, atteignant presque le nombre de 7 000 établissements dans la seule wilaya d’Alger.
Ainsi, à Alger, entre un fast-food et un fast-food, il y a… un fast-food. Se nourrir à l’extérieur devient une mode bien ancrée dans le mode de vie de certains. De nos jours, acheter à manger dehors à ses enfants au lieu de préparer un repas à la maison signifie être “à la page”. Bien que certaines personnes s’en défendent et expliquent le recours à la nourriture à “emporter” par le manque de temps. Mais le problème de fond qui nous interpelle tous est celui de la qualité de ce que nous mangeons dans les fast-foods.Les restaurations rapides (fast-foods) représentent 3,34% du nombre total des commerçants. La grande majorité est implantée à Alger, selon les données du Centre national du registre du commerce (CNRC) arrêtées au 20 octobre 2012. Sur les 6 843 fast-foods ainsi recensés par le CNRC, 97% sont des personnes physiques (6 642 commerçants) et le reste (201 commerçants) sont des personnes morales. Ce créneau représente également 10% des 68 115 personnes physiques activant dans le secteur des services. Les données démontrent aussi que la palme d’or revient à la commune de Sidi M’hamed qui compte le plus grand nombre de ces commerces avec 338 établissements (près de 5% du total), suivie d’Alger-centre (337), Chéraga (271), Bab- Ezzouar (264) et Bordj El-Kiffan (236). Ces communes de la wilaya d’Alger concentrent le plus grand nombre d’administrations, de structures commerciales et hôtelières ainsi que d’établissements scolaires et universitaires. Les communes les moins pourvues de ce type de restaurantw sont généralement situées dans la proche banlieue algéroise, comme les communes de Rahmania (7 établissements), Souidania (15), Ouled Chebel (16) et Mahelma (23).Il est vrai que le nombre de fast-foods explose en Algérie et se “démocratise”. Mais la quantité est-elle synonyme de qualité ? Pas si sûr, disent les habitants d’Alger, tant il est toujours difficile de trouver un endroit salubre pour se nourrir sans se ruiner… et mettre sa santé en danger. Car, estiment-ils, le seul grand souci des propriétaires de tels établissements est de “s’en mettre plein les poches”.
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