Le 6e Festival des musiques du XXe siècle prend fin

Le 6e Festival des musiques du XXe siècle prend fin

Le 6e Festival des musiques du XXe siècle, créé par l’association « Echanges culturels en Méditerranée » (Ecume), a pris fin vendredi soir à Alger, avec un spectacle animé par les duos « Icarus » d’Espagne et « In Limine » d’Italie, devant un public peu nombreux.

Accueilli à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïh, ce festival regroupe des musiciens du réseau des Ecoles supérieures de musique de la Méditerranée, invités par l’association Ecume à animer une série de concerts qui restituent la musique contemporaine du XXe siècle, permettant ainsi de rappeler le génie créatif des grands compositeurs issus des pays du bassin méditerranéen. Premiers à monter sur scène, Alfonso Padilla Lopez au saxophone et Alberto Plaza Fernandez à la guitare, animant le duo espagnol « Icarus », ont présenté un programme pour guitare et saxophone, comprenant une dizaine de pièces de compositeurs espagnols et français, dans des atmosphères solennelles, créées par la douceur des mélodies et la richesse des arrangements.

Les œuvres, « A Night Pièce », « Mizu no Oto », « Danse De La Vida Breve » et « Nana » des compositeurs espagnols, Ramon Humet, José Maria Sanchez-Verdu et Manuel De Falla, ainsi que « Entracte », « Soledad » et « Pièce en forme de Habanera » des Français, Jaques Ibert, Patrick Roux et Maurice Ravel, ont constitué le rendu du duo qui a brillé de professionnalisme et de maîtrise. Longtemps applaudi par le public, le duo espagnol, « ravi de se produire à Alger », s’est fait succédé par « In Limine », un autre duo, italien celui-là, composé par la cantatrice Vera Marenco et la pianiste Valentina Messa qui, à leur tour, ont embarqué l’assistance dans une belle croisière, à travers un répertoire pour piano et voix, fait d’une vingtaine de pièces -de courtes durées- où la beauté des airs s’est alliée à la force du verbe, dans une fusion des genres qui a permis d’apprécier la créativité des compositeurs et des poètes italiens, espagnols et français. Réparties en cinq thématiques, les pièces proposées ont restitué les musiques et poésies, respectivement, des Italiens, Michel Trenti avec Alessandra Capocaccia, des Espagnoles, Frederico Mompou avec Juan Ramon Jiménez et des Français, Francis Poulenc et Maurice Ravel avec Paul Eluard et Charles d’Orléans.

La rigueur académique étant de mise, la soprano italienne, à la voix suave dotée d’une tessiture large et sa pianiste virtuose ont brillé de technique et de dextérité dans l’interprétation des pièces, « Oltre l’Attesa »,  » Dos Canciones », « Tel jour, telle nuit », « Priez pour la paix », avant de clore dans le plaisir des sens avec cinq mélodies grecques, que le public a hautement apprécié, manifestant aux artistes son approbation. Après quelques 80 mn de spectacle en présence de membres des missions diplomatiques accréditées en Algérie des pays participants à l’évènement, le directeur de l’Opéra d’Alger, Noureddine Saoudi, a conjointement clos avec le président de l’association « Ecume », Omar Daniel Belli le 6e cycle de concerts dédiés aux musiques du XXe siècle. Le président de l’association « Ecume », a saisi l’occasion de son allocution pour déclarer au public que l’édition de 2019 mettra en valeur, entre autres compositeurs, célèbres, « le grand musicien algérien Mohamed Iguerbouchen ».

L’association Ecume anime un vaste réseau d’Instituts supérieurs d’enseignement artistique dans les disciplines de la musique, des arts visuels et du théâtre, et œuvre pour la coopération entre les écoles et l’organisation de rencontres périodiques et itinérantes.

Organisé conjointement, les 18 et 19 janvier, par l’Opéra d’Alger et le réseau Ecume, sous l’égide du ministère de la Culture, le 6e Festival des musiques du XXe siècle vise à favoriser les échanges musicaux, autour d’une thématique annuelle, entre les musiciens du réseau des écoles supérieures de musique de la Méditerranée créé en 1987.