64 élèves par classe à Tiaret, La surcharge des classes persiste

64 élèves par classe à Tiaret, La surcharge des classes persiste
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Le problème de la surcharge des classes n’est toujours pas résolu, et ce, malgré les mesures prises par le ministre de l’Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, à la rentrée scolaire. Comme l’année dernière, 14 wilayas sont touchées par ce souci majeur, pesant tant pour les élèves que pour les enseignants.

Les élèves continuent à s’entasser dans les classes par quarantaine telles des fourmis, voire, davantage d’après des échos qui nous sont parvenus par le biais d’autres organes de presse, situant le nombre des élèves à 70 dans certaines wilayas, un bilan des plus  » ahurissants  » d’après Meziane Meriane, le coordinateur du Snapest (Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique). Joint par téléphone, Meriane nous affirme que des classes contiennent jusqu’à 64 élèves dans certaines wilayas, comme c’est le cas d’un lycée de la commune de Sougueur, dans la wilaya de Tiaret.

Le plus intriguant, selon le responsable du Snapest, est le dispatching aléatoire des élèves dans les lycées.  » Certains établissements de la même commune contiennent une soixantaine d’élèves, d’autres, seulement une vingtaine « , a-t-il déclaré. Qualifiant la situation d’  » intolérable « . Posant ainsi un autre problème, celui de la  » mauvaise gestion « . N’omettant pas de pointer du doigt l’absence des parents d’élèves dans la résolution de ce problème des plus lourds du secteur de l’Education.  » L’éducation de nos enfants est une affaire de tous « , a-t-il argué.

Outre les parlementaires qui « devront s’impliquer davantage pour résoudre ce problème », a-t-il encore énoncé. A cet effet, le coordinateur du Snapest souligne la tenue prochaine du Conseil national, une échéance fixée à fin septembre. Selon le président de l’association des parents d’élèves, Khaled Ahmed, la surcharge des classes, notamment au niveau des grandes villes, à l’instar d’Alger, Oran, Constantine, Annaba…est due essentiellement à l’exode rural, mais surtout à la lenteur d’avancement des travaux d’extension des établissements scolaires, au niveau des wilayas, faute d’assiettes foncières, a précisé notre interlocuteur.

LG Algérie

A noter que le nombre des villes touchées n’a pas bougé d’un iota comparativement à l’année écoulée. Par ailleurs, Khaled Ahmed a fait savoir qu’un allègement des volumes horaires a été opéré au sein des collèges, une dizaine de minutes à un quart d’heure de moins par matière, a-t-il expliqué. Ajouté à cela, l’unification des fournitures scolaires, prévue par le ministre de l’Education nationale dans son canevas de mesures organisationnelles et pédagogiques rentrant dans le cadre de la réforme éducative. Faisant parvenir aux directeurs des établissements scolaires une note qui interdit les cahiers volumineux (388 pages).

Pour ce qui est de l’opération d’allègement des programmes, qui n’a toujours pas vu le jour, le président de l’association des parents d’élèves justifiera par le fait que le rapport final de la Commission pédagogique ne soit pas parvenu aux mains de Baba Ahmed, afin que les mesures soient effectives sur le terrain.

Pour les syndicalistes du secteur, le problème ne s’arrangera pas de sitôt, du moins, pour ce qui concerne la surcharge des classes. Sachant que l’année scolaire 2012/2013 ait été marquée par l’arrivée de deux promotions, celle appartenant à l’ancien système et celle issue de la réforme. Selon leurs prévisions, le problème persistera jusqu’en 2016 pour s’étendre après aux universités.

K. S.