64 activités ont été gelées : Austérité à l’Ansej

64 activités ont été gelées : Austérité à l’Ansej

C’est le temps des vaches maigres pour l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej). Cette dernière a décidé du gel de pas moins de 64 activités, dont celles très recherchées par les citoyens et les éleveurs de bovins, à l’image de la plomberie ambulante, de l’électricité ambulante, la collecte de lait, l’élevage bovin en phase de création.

Ainsi, tous les postulants à ces filières devront chercher un autre mode de financement, car l’Ansej n’est plus en mesure de les aider. D’autres activités ont également été gelées par l’Ansej. Il s’agit des minoteries, semouleries, agences de publicité, agences de communication, stations de lavage, hammams, coiffure, taxis, location de voitures, etc. Parmi ces activités, certaines sont totalement saturées, tandis que d’autres ne sont pas productives et ne créent pas de valeur ajoutée au sens économique du terme. L’élaboration de cette nouvelle liste est liée à la situation financière de l’Algérie où les banques et l’Etat manquent cruellement de ressources financières. En effet les banques ont perdu plus de 24 % de leurs liquidités. À l’heure des réductions drastiques des budgets, la création d’entreprises et d’emplois prend un sérieux coup d’arrêt. Et ce n’est guère de bon augure pour l’économie nationale. Sans oublier les jeunes qui ont contracté des crédits et n’ont pas pu les rembourser. Selon les déclarations du directeur général de l’Ansej, 70% des bénéficiaires des crédits dans le cadre de l’Ansej remboursent leurs crédits. Ce qui signifie que 30% d’entre eux ne le font pas. Une situation qui a poussé l’Agence a mener une réelle campagne de recouvrement. Cette dernière s’est traduite par des mises en demeure que tous les souscripteurs en retard de payement, ont reçues, et ont été priés de se présenter au service contentieux de l’Ansej en vue de trouver une solution à l’amiable. Dans ce sens, le rééchelonnement de la dette est envisageable, mais demeure scrupuleusement rattaché aux conditions de l’échéancier de remboursement. Il s’agit d’arrêter un nouvel échéancier, d’un commun accord entre le promoteur et le directeur de l’Agence.

La direction refuse de parler de crise

Interpellé à ce sujet, le secrétaire général de l’Ansej, Abdelhamid Zouaoui, a bien confirmé l’information, mais refuse catégoriquement de parler de crise. « »l est vrai que nous avons gelé plusieurs activités mais celà ne veut pas dire que nous traversons des difficultés financières. Ces filières ont été trop exploitées depuis l’ouverture de l’agence», s’est-il contenté de dire. Selon lui, le gel de financement cible exclusivement les filières saturées localement, tel le transport par bus ou par taxi. Dans ce dernier créneau, des wilayas enregistrent un nombre élevé de sociétés privées de taxis à travers tout le territoire national. L’Ansej gèle le financement des projets dans les filières saturées pour prévenir l’accumulation des activités similaires et parer à la création de projets non rentables et voués à l’échec.