61.000 Actifs y opèrent,765 marchés informels recensés

61.000 Actifs y opèrent,765 marchés informels recensés

4 nouveaux marchés de gros, en plus des 43 existants, seront réalisés.

Les chiffres cités hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale par Abdelaziz Aït Abderrahmane, Directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère du Commerce, laissent pantois, car ils sont en définitive en deçà de l’estimation généralement admise par la société.

«Le nombre d’intervenants sur le marché informel est de 61.000 au niveau national» a indiqué ce haut fonctionnaire qui a ajouté que les sites qui accueillent ce type de commerce ne s’élèvent qu’à «765 dans le pays» précisant qu’ils sont «concentrés dans certaines wilayas comme Alger ou Boumerdès.»

Selon lui, la création de marchés de proximité permettra d’insérer le commerce informel dans le circuit légal. Aït Abderrahmane a indiqué que les conditions et modalités d’implantation et d’organisation des espaces commerciaux sont réglementés par un décret gouvernemental.

«La création de nouveaux marchés de gros n’était pas prévue dans les textes précédents. Le nouveau décret autorise la création de quatre marchés de gros pour les fruits et légumes, pour les produits de la pêche, pour les produits industriels et pour les produits agroalimentaires. Ces marchés seront implantés en dehors des zones urbaines», a-t-il précisé. Et d’ajouter qu’il existe actuellement 43 marchés de gros au niveau national répartis en marchés «national, régional et local».

La nouvelle entreprise publique, «SPA Magro», réalisera des marchés de gros à vocation nationale et régionale. Dans chaque wilaya une commission composée de plusieurs secteurs décidera désormais des lieux d’implantation des marchés, de centres commerciaux, de grandes surfaces et des «supérettes». Selon lui, la construction des hypermarchés et des marchés de gros nécessitera le double agrément des ministères de l’Intérieur et du Commerce. Ces espaces nécessitant une étude quant à l’opportunité de les créer au niveau de certaines régions.

Aït Abderrahmane a relevé que le décret ne fait pas de distinction entre l’investissement public et privé. Ce dernier peut, en effet, investir dans la construction de marchés de gros ou de grandes surfaces. Le ministère du Commerce a bénéficié d’une enveloppe de 10 milliards de dinars pour le développement des marchés couverts de proximité alors que les besoins sont estimés à 38 milliards de DA.

Selon lui, plus de 1500 infrastructures commerciales sont à créer. Ce nombre avoisine celui des commerces existant actuellement. Il y a 1595 marchés au niveau national. Il faut plus de 3000 marchés pour qu’il y ait une bonne organisation pour une meilleure distribution.

Il y a des communes où il n’existe pas de marché couvert ou de marché de proximité. On construit des cités de plus de 5000 logements, on prévoit un centre de santé, un CEM, mais pas de marché, déplore encore Aït Abderrahmane.

Deux autres nouveautés ont été introduites par ce décret exécutif, qui paraîtra prochainement au Journal Officiel: la possibilité de création de marchés de gros spécialisés tels que celui de produits agroalimentaires et ceux dédiés aux produits industriels et de voitures.