600 terroristes abattus en 3 ans : La défaite d’Aqmi en Algérie

600 terroristes abattus en 3 ans : La défaite d’Aqmi en Algérie

Près de 90 terroristes, ont été anéantis en Algérie de 2017 à avril 2018, selon les communiqués du ministère de la Défense, un coup très dur pour Al-Qaida au Maghreb islamique, qui avoue son impuissance sur le terrain face aux exploits de l’armée algérienne et un échec total pour l’organisation de l’EI qui tente de mettre un pied dans le grand Sahara après son déboire en Syrie.

L’Algérie qui a été le premier pays à faire face seul au terrorisme durant la décennie noire, continue dans la solitude, l’éradication du terrorisme, à porter le bouclier anti-Daesh dans le grand Sahara. Acteur incontournable dans la lutte antiterroriste dans la région, l’Algérie joue un rôle majeur dans la stabilité de la région. Au même moment, où les différentes sources sécuritaires affirment que les groupes djihadistes de l’Etat Islamique tentent de se positionner au Sahel après leur défaite en Syrie et en Irak à travers un rapprochement entre Daesh et Aqmi qui intervient après l’annonce du coup d’accélérateur donné à la force G5 Sahel, certains observateurs, se doutent qu’une telle union peut se concrétiser après les dernières pertes qu’a subi Al-Qaïda au Maghreb par les forces armées algériennes. Mais le danger plane toujours, c’est pourquoi le commandement militaire algérien mobilise toutes ses forces pour mettre en échec toutes les tentatives terroristes visant à investir le grand Sahara et profiter de la situation en Libye et au Sahel.

L’Afrique du nord dans la ligne de mire de Daesh

Tous les experts internationaux en terrorisme, annoncent que DAESH est en pleine retraite. Le groupe extrémiste cherche à établir sa propre présence dans les pays d’Afrique du Nord, y compris la Libye, l’Egypte et la Tunisie. La question à se poser : pour aller où ?

Pour le journal américain, Daily Beast, l’Afrique du Nord serait la rampe de lancement des terroristes vers l’Afrique subsaharienne, notamment le Niger et le Mali.

Dans un document traduit par la Fondation Quilliam, un partisan de Daesh identifie la Libye comme une «passerelle stratégique» à partir de laquelle “un chaos pourrait être opéré dans le sud de l’Europe.” Selon le même document de Daesh, révélé par ‘’Daily Beast’‘, la Libye est “la clé pour l’Égypte, la Tunisie, le Soudan, le Mali, l’Algérie et le Niger ”. D’autres acteurs en quête de ressources se préparent à être sur le continent. De l’Afrique du Nord, les routes qui mèneront DAESH plus profondément en Afrique Subsaharienne sont des itinéraires de contrebande de longue date.

Pour faire face à toutes éventualités, l’ANP a renforcé  son cordon de sécurité dans la région du Sahel, pour limiter les mouvements des groupuscules terroristes qui tentent à investir la région du Sahel ou encore l’impossibilité de s’infiltrer dans les pays voisins pour préparer le retour des combattants de Daesh qui essayent de rentrer en Afrique du nord, après leur défaite en Irak et en Syrie.

Pour certains experts en sécurité, Aqmi se réorganise en Tunisie aux dépens de Daech. La mort en Tunisie d’un proche du chef d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en janvier dernier est, aux yeux d’experts en matière de sécurité en Afrique du Nord, un signe de la réémergence d’Aqmi dans la région aux dépens du groupe Etat islamique (EI). Aujourd’hui, expliquent des experts en matière de sécurité en Afrique du Nord, des combattants aguerris de Daech, certains de retour de Syrie ou d’ailleurs, sont approchés par Aqmi pour continuer leur lutte, en quelque sorte sous une autre franchise. Bilel Kobi, un Algérien présenté comme le « bras droit » d’Abdelmalek Droukdel, le chef d’Aqmi, tué le 20 janvier. Il effectuait, dit-on de sources proches des services de sécurité tunisiens, une mission visant à réorganiser la branche tunisienne d’Aqmi, en la réunifiant.

Al-Qaïda veut profiter du récent recul de l’Etat islamique pour se réorganiser et se restructurer, en particulier en Algérie, en Libye et en Tunisie avec la désignation de nouveaux chefs sur le terrain », dit-on dans les milieux sécuritaires.

En Algérie, Aqmi est en recul, il ne peut pas se restructurer ou se réorganiser « , assurent les experts, une affirmation qui n’est pas partagée, de même à Tunis.

600 terroristes abattus en 3 ans par l’ANP

En effet, l’armée algérienne réalise de plus en plus d’exploits en matière de lutte antiterroriste. Selon l’analyste et journaliste Akram Kharief, animateur du site Menadefense, spécialisé sur les questions, ‘’ces trois dernières années, la horde sauvage a perdu 600 djihadistes en Algérie. Et les opérations de ratissage comme la pression mise sur les réseaux de soutien logistique font que de nombreux groupes sont contraints de se déplacer et de changer de zone ‘’, observe l’analyste.

En 2014, plus de 100 terroristes armés avaient été tués, dont le chef de Jund el-Khilafa, Abdelmalek Gouri, tué fin décembre 2014 par l’armée à l’est d’Alger, alors qu’en 2015, pas moins de 25 criminels ont été éliminés par l’armée, tandis que 125 terroristes ont trouvé leur mort en 2016 et plus de 90 terroristes ont été anéantis par les forces de l’ANP en 2017, entre tués et capturés,  30 se sont rendus dans les wilayas de Tamanrasset et d’Adrar, et 40 ont été arrêtés près de la frontière sud du pays et les autres tués.

Durant l’année 2018, plus de 29 terroristes ont été abattus, selon les communiqués de l’armée algérienne , 15 terroristes ont été abattus en janvier , à Jijel, Khenchela, Médéa et Boumerdès, alors que cinq se sont rendus à Tamanrasset aux autorités militaires et 14 autres se sont rendus aux autorités militaires dans la wilaya de Tamanrasset entre le mois de février et avril et en même temps, ont pu récupérer un armement toujours en impressionnante quantité.

Notons que la facture est très lourde si on ajoute les chiffres des années 90. Effectivement, pas moins de 17 000 terroristes ont été abattus en Algérie pendant la tragique décennie noire des années 90. Toujours dans la première ligne de combat, l’Armée nationale populaire (ANP) réitère sa détermination d’aller au bout de la lutte contre le terrorisme, ce qui impose davantage de prudence et de mobilisation et d’observer les règles édictées en ce domaine.

Ismain