La valeur de l’assemblage des 17 tramways, que compte réaliser l’Algérie en partenariat, pourrait atteindre les 600 milliards (mds) de DA.
Selon le ministre des Transports, Amar Tou, cette industrie locale devrait réduire la facture d’importation des rames de tramways.
« La valeur de montage des 17 projets de tramways pourrait porter sur 400 à 500 mds de DA et pourrait même aller au-delà des 600 mds de DA, dont l’Algérie détiendra 51% ». Le programme de modernisation du chemin de fer est au premier plan du programme quinquennal du gouvernement. D’ici à 2014 l’Algérie aura en tout « 10 000 Km de chemin de fer contre 3800 Km actuellement » annoncé le ministre des Transports Amar Tou, qui était, hier, l’invité de la Chaîne III de la Radio nationale.
Le programme tracé pour cette période comprend notamment des extensions du réseau pour atteindre le grand Sud notamment « Adrar, Timimoune et Hassi Messaoud ». Des études sont ainsi lancées avant la prochaine étape consacrée aux appels d’offres
Pour le ministre, des efforts énormes sont consentis après des années de disette dans ce domaine marquées par des difficultés financières de l’Algérie, dans les années quatre vingt-dix et une situation sécuritaire instable. « Aujourd’hui les choses vont bien et nous avons réceptionné en quelques années 1300 Km et réactivé 800 autres Km et la plus grande réalisation est sans conteste la réouverture de la ligne Sidi Bel-Abbès – Bechar sur une distance de 600 Km », a-t-il précisé.
Outre l’extension vers le Sud, le programme du département de Amar Tou prévoit un travail intense au niveau de la rocade Nord avec une ligne qui va de l’Est à l’Ouest, c’est-à-dire entre Annaba et Tlemcen dont les travaux dans certains tronçons sont déjà en « chantiers ».
Et ce n’est pas tout puisque le secteur sera doté d’un « pôle de chemin de fer qui sera construit à Annaba en partenariat avec le groupe français Alstom pour, entre autre, la fabrication de wagons et de tramways ». Le montant du contrat est de « 450 milliards de dinars »
L’accord signé entre les deux parties permettra d’économiser à l’Algérie pas moins de « 400 milliards de dinars, soit le coût des importations des équipements pour les 17 tramways à réaliser prochainement dans les différentes villes du pays », a déclaré le ministre.
En intégrant l’industrie du montage, l’Algérie gagnera en réduisant sa facture d’importation des kits de tramways et en créant un tissu industriel de sous-traitants, a-t-il indiqué, rappelant dans ce sens l’importance du partenariat conclu récemment entre les entreprises publiques algériennes, Ferrovial et Métro d’Alger, avec l’entreprise française Alstom pour l’assemblage des tramways à Annaba.
Pour le tramway d’Alger dont les travaux « avancent bien », selon le ministre, sa mise en service est prévue pour la fin de l’année 2011.
Le même constat est fait pour ceux d’Oran de Constantine où la cadence des travaux est jugée « satisfaisante avec 7 Km de pose de voies déjà réalisé à Oran ».
A propos du métro qui a fait couler beaucoup d’encre, Amar Tou a affirmé qu’il était temps de « rétablir certaines vérités sur ce projet ».
D’abord en ce qui concerne la date réelle du lancement du projet qui est « 2006 et non dans les années quatre vingt ».
Aujourd’hui, poursuit-il, cela fait 4 ans que le projet est en chantier et » je juge que nous sommes à un stade très avancé » a-t-il dit, précisant au passage que les « 10 Km réalisés n’ont coûté que 1,2 milliard de dollars alors que dans les pays du Golfe une telle distance revient à 4 milliards de dollars ».
Interrogé sur la date de la livraison du métro d’Alger, il a indiqué qu’il sera opérationnel en » 2011 « .
Par ailleurs, Amar Tou a estimé qu’en « principe il n’y aura pas de dérive dans la réalisation c’est-à-dire aller au-delà des délais impartis à tous ces projets « . Autre volet abordé par le ministre, est le dossier » complexe du transport urbain « . A ce propos, le ministre des Transports a exprimé sa détermination à organiser le secteur en créant des « autorités organisatrices du transport urbain pour mettre de l’ordre ».
Abdelghani M.