Les gardes communaux sont déterminés à réussir, coûte que coûte, leur marche vers la capitale. C’est ce qui explique la «temporisation» à maintes reprises de cette action par ses «acteurs» qui veulent rallier pas moins de 60.000 éléments à leur cause.
L’objectif est réalisable, selon Alliouat Lahlou, délégué de Bouira et chargé de communication des contestataires car, a-t-il soutenu, plusieurs nouveaux éléments rejoignent quotidiennement le « camp de la dignité », sis à Boufarik. « Nous allons atteindre ce chiffre ces jours-ci et nous prévoyons organiser notre marche au courant de cette semaine», a indiqué Alliouat Lahlou, joint hier par nos soins.
Dans ce sens, notre interlocuteur a précisé que de nombreux nouveaux arrivants ont été encore enregistrés dans la matinée d’hier (samedi, ndlr). Ces derniers, a-t-il enchaîné, sont issus de plusieurs wilayas, dont Annaba, Souk Ahras et Chlef.
Par ailleurs, le délégué de Bouira a fait savoir que le nombre des contestataires qui se trouvent actuellement au niveau du site de Boufarik dépasse les 12.000, alors qu’il était estimé à 8000 auparavant. À en croire ses dires, les protestataires ne sont toujours pas prêts à baisser les bras avant que leurs revendications ne soient satisfaites par le département de Daho Ould Kablia.
« Le silence du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales ne fait qu’empirer les choses », a-t-il dit. Et de poursuivre : « Nous allons mener une action de grande envergure et au département de Daho Ould Kablia d’assumer les conséquences ! ». Alliouat Lahlou a en outre ajouté que les gardes communaux comptent aussi saisir les organisations internationales (ONG) dans les jours à venir pour solliciter leur aide et leur «arbitrage».
Toujours selon le délégué de Bouira et chargé de communication des gardes communaux, des mouvements de protestations vont se poursuivre au niveau de certaines wilayas pour dénoncer les pressions exercées par le ministère de tutelle sur les agents de la garde communale, et cela à travers le blocage des salaires et les primes de rendement ainsi que les convocations de justice.
À ce propos, notre interlocuteur a fait savoir qu’un autre mouvement de contestation est prévu pour demain (aujourd’hui, ndlr) au niveau de la wilaya de Bouira après la réussite de la première action menée jeudi dernier. «Nous allons tout faire pour mettre fin aux pressions excessives du département de Daho Ould Kablia», a-t-il déclaré.
À rappeler également que pas moins de 700 gardes communaux ont procédé, mardi dernier (24 juillet, ndlr), à la fermeture du siège de la wilaya de Boumerdès. Les protestataires ont «gelé» leur action après avoir reçu des promesses selon lesquelles leurs revendications seront satisfaites dans les plus brefs délais. Cependant, Alliouat Lahlou a indiqué que ces derniers vont réinvestir les lieux dans le cas où ces promesses ne seront pas tenues.
Soufiane Dadi