Un méga-concert sera organisé, mardi prochain, à la salle Atlas de Bab El-Oued. Un spectacle gratuit, suite auquel le public repartira avec un exemplaire du disque réalisé par la Radio algérienne (Chaîne III) et l’Onda.

Alger Chaîne III et l’Office national des droits et d’auteur et des droits voisins (Onda), en partenariat avec l’Office national de la culture et de l’information (Onci), organisent un méga-concert, le mardi 3 juillet 2012 à 18 heures, à la salle Atlas de Bab El-Oued. Cette soirée musicale, animée par des artistes de la nouvelle scène musicale algérienne, coïncide avec les festivités du cinquantenaire de l’Indépendance.

À cette occasion, une compilation de huit chants patriotique, intitulée Hymne à la liberté, a été éditée (Alger Chaîne III/Onda) et sera distribuée gracieusement au public le jour du concert, au cours d’une conférence de presse animée hier matin à la salle Atlas par Yazid Aït Hamadouche, animateur et producteur de l’émission Serial Taggeur (du dimanche au mercredi, de 20h à 21h, sur les ondes de la III ; un programme qui a découvert plusieurs jeunes talents), et Sami Bencheikh El-Hocine, directeur de l’Onda, et émaillée par la présence de formations qui ont pris part au projet de la compilation ou qui se produiront lors du concert de mardi. L’album Hymne à la liberté est une manière de “redécouvrir les textes des chants patriotiques, avec beaucoup de créativité”, soulignera M. Aït Hamadouche. Chaque artiste figurant sur la compilation a choisi le chant qui “lui parlait le plus” pour le revisiter à sa manière. Le groupe Freeklane a repris Alayki mini salam, Ayoub Medjahed a revisité Djazaïrana, Hayet Zerrouk a interprété Hamat el majd, et Linda Blues a opté pour Min jibalina. Democratoz ont donné un son reggae à Mawtini, et The Mess & Co ont offert un son plutôt folk à Ya chahid el watan. La célèbre Oued Choulli, interprétée notamment par cheikha El-Djenia, Djillali Amarna ou Boutaïba Sghir, a été reprise par le groupe Jarristes. Kaouthar, une interprète pétrie de talent et dotée d’une très jolie voix, a repris Ledzayer Tahya, de la grande Cherifa. Bien qu’elle ne soit pas kabylophone, Kaouther a tenu à ce qu’une chanson en kabyle figure sur cette compilation. Un morceau magnifique, remis au goût du jour par de nouveaux instruments. Le directeur artistique de cet album, Abdelatif Ben Medjbari, a expliqué que lui et les artistes avec lesquels il a travaillé n’ont pas réalisé de nouveaux arrangements : “Nous avons rajouté de la couleur. Nous avons revisité les morceaux.” De son côté, Sami Bencheikh El-Hocine est revenu sur la campagne de sensibilisation sur les droits d’auteur et la lutte contre le piratage que mène, depuis mercredi dernier, l’Onda sur les ondes d’Alger Chaîne III.

Une opération conjointe de sensibilisation qui s’articule autour de la diffusion de spots originaux faits par les artistes eux-mêmes pour lutter contre “le fléau du piratage”, qui ruine les sociétés de disque et qui met fin également aux carrières des artistes. Pour M. Bencheikh, les maisons de disque ne misent pas beaucoup sur les jeunes artistes parce qu’elles ont peur du piratage. Il a également encouragé les artistes à se rapprocher des structures de l’Onda pour protéger leurs œuvres et acquérir des cartes de membres. Car le piratage est le cheval de Troie de l’industrie du disque.

S K