M. Benbada plaide pour la création d’un espace de libre-échange africain
L’Algérie abrite depuis hier les travaux de la 56e session du Comité de liaison de la route transsaharienne. Ont pris part à l’ouverture de cette rencontre annuelle, le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, le SG du ministère des Travaux publics, M. Necib Hocine, et le SG du CLRT (Comité de liaison de la route transsaharienne), M. Mohamed Ayadi. La session a également regroupé les ambassadeurs des pays membres du comité, les délégations des pays du CLRT, des représentants du Conseil de la nation et de l’APN, plusieurs institutions ainsi que des cadres du ministère des Travaux publics.
Cette rencontre est consacrée à évaluer l’ensemble des actions entreprises, en particulier en ce qui concerne l’avancement des travaux de la route transsaharienne et à assurer la cohérence des actions entre les pays membres. Il sera également question durant ces travaux, qui, faut-il le rappeler, se déroulent à huit clos, de mener une réflexion concertée quant au cadrage du plan d’action futur pour le parachèvement de la route transsaharienne et d’identifier les potentialités d’échanges commerciaux.
S’exprimant à l’ouverture des travaux, M. Mustapha Benbada, ministre du Commerce, a mis l’accent sur toute l’importance de ce projet qui, à terme, renforcera les échanges commerciaux entre les pays membres du CLRT. M. Benbada signalera dans ce contexte, qu’en 2008, le volume des échanges entre l’Algérie et ces pays était de l’ordre de 0,9% du total de ses échan-ges, dont 78% avec la Tunisie. Un volume qui reste faible au regard des potentialités existantes.
Ce projet permettra d’autre part, poursuit le ministre, d’améliorer le niveau de vie du citoyen africain, d’une part, et de soutenir les populations défavorisées en les aidant à sortir de la situation de pauvreté et de sécheresse dans laquelle elles se trouvent, d’autre part. Cela étant, note M. Benbada, il faut aboutir à d’autres accords commerciaux qui sortent du cadre traditionnel, à l’image de la création d’un espace de libre-échange africain. L’on apprendra à ce sujet que les négociations sont en cours avec l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) en vue d’atteindre cet objectif.
Intervenant pour sa part, M. Necib Hocine, secrétaire général du ministère des Travaux publics, a indiqué que la partie algérienne de la route transsaharienne s’étale sur un linéaire de 3.207 kilomètres sur un total de 9.388 kilomètres. Aujourd’hui, la Transsaharienne est quasiment achevée, et il ne reste qu’un tronçon situé sur le territoire nigérien (sur 230 km), dont les études techniques ont été réalisées et financées par l’Algérie, rappelle-t-on.
Il convient de signaler dans ce cadre que la section algérienne de la Transsaharienne sera portée à 3.800 km avec la réalisation de deux extensions qui vont relier Tamanrasset à Timiaouine et à Tinzaouatine. Selon le SG du ministère des Travaux publics, le chantier sera lancé prochainement. A retenir qu’une enveloppe de 3 milliards de dollars est consacrée au parachèvement de la Transsaharien-ne, la transformation des routes en autoroute et à l’opération de réhabilitation.
Rappelons que la dernière session de 2011 a notamment porté sur l’évaluation des mesures et actions prises par chacun des pays membres du Comité pour parachever cette infrastructure d’environ 9.000 km de long.
L’Algérie, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Tchad et la Tunisie constituent les six pays du Comité de liaison de la route transsaharienne.
Soraya G.