566 695 candidats entameront les épreuves de l’examen aujourd’hui,Bac, c’est parti !

566 695 candidats entameront les épreuves de l’examen aujourd’hui,Bac, c’est parti !

Les résultats seront proclamés le 7 juillet via Internet et affichage dans les établissements scolaires. Ils seront également communiqués aux différentes Directions de l’éducation.

La région du sud du pays est à l’honneur pour les épreuves du baccalauréat 2013. C’est à partir de la wilaya de Ouargla que le ministre de l’Éducation nationale donne ce matin le coup d’envoi de cet important examen. La délégation officielle devrait aussi faire une halte au niveau d’une autre wilaya du Sud.

Un choix qui est loin d’être fortuit. Se déplacer au sud du pays est hautement symbolique surtout pour le premier responsable de l’Éducation nationale.  Un secteur qui n’a pas été épargné par le vent de la révolte qui a soufflé ces derniers mois sur cette région qui a basculé dans la spirale de la protestation sociale. Les établissements scolaires de pas moins de 23 wilayas de cette région ont été fortement perturbés voire complètement paralysés par de longues grèves cycliques et autres rassemblements.

Ce n’est qu’au bout de sept semaines de débrayage que les cinq syndicats qui ont mené la fronde, ont décidé il y a une semaine de reprendre du service et du côté de l’Unpef de lever le boycott des examens scolaires et de toutes les activités pédagogiques et administratives. Un geste positif en direction des élèves notamment les candidats aux examens qui ne remettent pas en cause la détermination des syndicats du secteur de faire aboutir leur combat.

La bataille pour la généralisation et l’actualisation des primes du Sud reprendra de plus belle dès la prochaine rentrée scolaire 2013-2014, ont averti les frondeurs. Oser un déplacement au Sud en dépit de la persistance de ce conflit peut être perçu comme un message de bon augure par la famille de l’éducation de cette région. Cela dit, pour revenir à l’épreuve du baccalauréat 2013, selon les chiffres du ministère de l’Éducation nationale, 566 694 sont à l’assaut de l’université, soit une hausse de plus de 6 644 inscrits par rapport à la session 2012.

Ils sont à l’épreuve à partir de ce matin jusqu’au 6 juin prochain. Le nombre de candidats scolarisés s’élève à 391 622 avec encore une fois une forte dominance de la gent féminine qui représente plus de 60% avec 236 738 candidates. En termes de filières, les sciences expérimentales se taillent la part du lion avec 38,83% suivies par les lettres et philosophie avec 27,41% ensuite les langues étrangères avec 9,39%. Et comme toujours les filières mathématiques et techniques mathématiques n’intéressent pas et ne comptent que quelque 8 000 et 5 000 candidats.

Le ministre de l’Éducation a lancé, récemment, un appel en direction des élèves pour choisir ces deux filières importantes. Autres chiffres du MEN : 2 067 postulants des écoles privées, 6 341 candidats en langue amazighe, 619 candidats étrangers et 238 postulants handicapés (159 non-voyants et 79 handicapés moteurs). Côté encadrement, 154 000 enseignants dont 120 000 pour la surveillance et 34 000 pour la correction sont mobilisés. Ceci sans oublier les 30 000 observateurs chargés de veiller au bon déroulement et à la régularité du déroulement de l’épreuve à l’intérieur des classes d’examen.

Le MEN : “Zéro risque de fuite de sujets”

Comme à la veille de tout examen, les rumeurs de fuite de sujets vont bon train. L’avènement des réseaux sociaux a amplifié le phénomène même si bon nombre de candidats n’y croient plus. Cette session du bac 2013 n’a pas été en reste des précédentes à propos de fuites et des sujets ont été même postés sur facebook. Mais le ministère de l’Éducation dément toute fuite et assure que toutes les mesures de sécurité sont prises pour éviter cela. Le directeur de l’enseignement secondaire au MEN qui intervenait il y a quelques jour sur les ondes de la Chaîne III est catégorique : “La rumeur a toujours existé mais il y a zéro risque de fuite des sujets du bac”. Selon Abdelkader Missoum, “le dispositif du baccalauréat est d’un sérieux indescriptible. Il est d’une organisation quasi militaire”. Cependant, explique-t-il, “quand on prépare le baccalauréat, certains enseignants essaient d’orienter leurs élèves vers telle ou telle partie du programme. Il y a de la spéculation et naïvement, certains en font une vérité à eux”, et puis “les sujets sont acheminés par voie aérienne avec la participation de tous les services de sécurité”.

Une épreuve orale au bac est à l’étude

Selon le directeur de l’enseignement secondaire, le recours à une deuxième session du bac et le retour à la formule du rachat même pour ceux qui décrochent un 9,99 sur 20 sont quasi impossibles. Ce qui est par contre à l’étude au MEN, c’est l’introduction “d’une épreuve orale dans le système d’examen du baccalauréat. ça fait partie des mesures pédagogiques que nous étudions et éventuellement nous allons l’introduire dans notre système d’évaluation”.

Probable maintien de la tendance haussière du taux de réussite

Refusant de donner un quelconque pronostic sur le taux de réussite au bac, le DES se contentera d’avancer la tendance haussière du taux de réussite au baccalauréat tout au long de ces dernières années et, selon lui, l’année 2013 ne peut pas faire l’exception. Mise-t-on sur un taux de réussite de 70% cette année ? “Je ne peux pas dire que le taux de 70% de réussite sera atteint cette année, je ne suis pas un devin et je refuse de l’être mais personnellement je suis optimiste”. Un optimisme qui ne manquera pas de booster le moral des candidats auxquels nous souhaitons bonne chance.

M B