560 hôtels et complexes en voie d’achèvement ,Plus de projets que de touristes en Algérie

560 hôtels et complexes en voie d’achèvement ,Plus de projets que de touristes en Algérie
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Le ministre du Tourisme a affirmé que 560 projets hôteliers et touristiques sont en voie d’achèvement en Algérie. A voir le retard que ce secteur accuse, la durée que nécessitera leur «achèvement» demeure imprécise. Dans un pays où la paralysie du secteur du tourisme se constate à vue d’œil, il est réconfortant, faute de mieux, d’entendre de temps à autres que des actions sont entreprises pour le booster. Pour preuve, les projets et les promesses ne cessent de nous le rappeler. Le ministre du Tourisme, Smail Mimoun, a déclaré en marge d’une visite de travail qu’il effectuait dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, qu’au moins 560 projets hôteliers et touristiques sont en voie d’achèvement en Algérie. Il s’agit, selon lui, de «projets partiellement réalisés ou en cours d’étude pour un montant global de 4 milliards de dollars». Ces projets permettront à l’Algérie, d’après la même source, «de faire face à des besoins pressants en matière d’extension des capacités d’accueil hôtelières qui ne dépassent pas 72 000 lits, et qui sont appelées à s’aligner sur les normes internationales». À l’occasion de sa visite d’inspection dans la wilaya de Bordj Bou- Arréridj le premier responsable du tourisme a souligné la nécessité de promouvoir et de valoriser la formation afin de porter la qualité des prestations de service au niveau des critères et des normes internationaux. Il annoncera dans le même contexte qu’un projet de nouvelle carte de la formation, propre à son secteur, sera présenté prochainement devant le gouvernement. En effet, à voir le retard que le secteur du tourisme accuse en matière d’infrastructures et de stratégie de promotion de la destination Algérie à l’étranger, la durée que nécessitera l’«achèvement» de ces projets est indéfinie. Il faut souligner que les discours relatifs à la mise en valeur des atouts touristiques de notre pays dépassent de loin ce que le secteur offrent aux citoyens. En-deçà des plus modestes attentes, le secteur peine à investir les forces et ressources touristiques de manière à attirer les touristes locaux ou étrangers. Ne figurant certes pas comme créneau auquel on demande des comptes de rentabilité pour l’économie nationale, les véritables stratégies pour la promotion de l’image touristique de l’Algérie semblent prendre trop de temps pour faire du tourisme un acteur économique actif. Outre la saison estivale qui met à nu les lacunes du secteur, des insuffisances sont rencontrées à la fin d’année, période à laquelle les Algériens aimeraient planifier un séjour dans le Sud ou d’autres régions. Mais faute d’infrastructures hôtelières qui répondent aux normes, d’un service de qualité où le touriste est roi ainsi que des lignes de transport en commun qui facilitent les déplacements et avec des prix raisonnables vers les régions les plus convoitées, les Algériens préfèrent rester chez eux pendant les vacances, et ne pas prendre le risque de payer cher des services très médiocres.

Yasmine Ayadi