Projet panafricain emblématique, né il y a de cela quarante ans, la route transsaharienne fait toujours parler d’elle. Les participants aux travaux de la 54e session du comité de liaison (CLRT) ouverts hier, au Cercle national de l’armée (Alger), par le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, en présence du ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, M. Moussa Benhamadi, des ambassadeurs du Mali, Niger, Tchad et Nigeria et des représentants du CLRT, ont eu encore une fois à examiner ce projet.
Le secrétaire général du CLRT, M. Mohamed Aïdi, a souligné tout l’intérêt que portent les pays concernés par ce projet à sa réalisation. Il n’a pas manqué de souligner son importance en termes de développement socioéconomique pour les peuples de la région et surtout de rapprochement entre ces peuples par une intensification des échanges commerciaux.
Le secrétaire général du CLRT a également expliqué qu’au-delà du désenclavement dans les six pays concernés par ce projet, il y a lieu d’aller vers des initiatives offrant de réelles perspectives de développement à ces pays. Dans ce sens, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a souligné l’initiative du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, associé à d’autres chefs d’Etat africains, d’intégrer ce projet dans le cadre du NEPAD en le plaçant parmi ses plus hautes priorités, tant il constitue un facteur d’impulsion de la coopération Sud/Sud. Ainsi, compte tenu du caractère stratégique de la transsaharienne, l’Algérie a mobilisé sur le budget de l’Etat une enveloppe sans précédent au titre des programmes quinquennaux (2005/2009) et (2010/2014), dont le montant s’élève à 200 milliards de dinars, soit environ 3 milliards de dollars US. L’Algérie s’engage cette année à réaliser deux nouvelles extensions de la transsaharienne sur une longueur de 800 km. Il s’agit d’un premier tronçon de 400 km reliant Tamanrasset à Timiaouine et d’un deuxième tronçon de 400 km reliant Tamanrasset à Tinzaouatine.
Le parachèvement du projet est prévu pour la partie algérienne à l’horizon 2015. Pour la promotion des échanges entre l’Afrique et l’Europe, l’Algérie prévoit le raccordement de la route Transsaharienne à la pénétrante de l’autoroute reliant le port de Djen-Djen (Jijel) à l’autoroute Est-Ouest sur une distance de 100 km, dans le but d’offrir un accès direct à ce grand port. Par ailleurs, pour optimiser l’impact du projet et dans le cadre de l’aménagement de toute la région, un projet de fibre optique et un gazoduc sont également prévus sur le linéaire de la Transsaharienne. Il est à retenir que sur les 9.000 km, quelque 8.000 km de la Transsaharienne sont d’ores et déjà achevés dont la partie algérienne qui s’étend sur 2.400 km.
Farid B.