53e anniversaire de la création du quotidien Ech-Chaâb, Grine : « Je veux une presse publique plus présente et plus entreprenante »

53e anniversaire de la création du quotidien Ech-Chaâb, Grine : « Je veux une presse publique plus présente et plus entreprenante »
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« El Moudjahid a permis l’internationalisation de la question algérienne ».

Sollicité pour apporter son témoignage, Ahmed Hamdi, doyen de l’Ecole nationale de journalisme, a qualifié Ech-Chaâb de « mémoire de l’Etat algérien indépendant.»

«La presse publique doit, désormais, être plus présente, plus entreprenante et faire preuve davantage d’esprit d’initiative et de motivation », a déclaré, hier, le ministre de la Communication, venu assister à la célébration du 53e anniversaire du quotidien arabophone Ech-Chaâb.

Dans sa brève intervention Hamid Grine promet que « les choses vont changer et cette presse publique sera positivement offensive. »

Après avoir honoré la mémoire des martyrs du devoir, qui sont décédés dans l’exercice de leur noble métier, le ministre a rendu un vibrant hommage aux journalistes d’Ech-Chaâb, relevant leur professionnalisme et le respect de l’éthique qui caractérise leur ligne éditoriale.

Cette célébration, faut-il le souligner, a été rehaussée par la présence de nombre de personnalités, à l’image de l’ambassadeur palestinien, M. Louaï Aïssa, le directeur de publication de l’Expression Ahmed Fattani et de M. Abdelkader Metchat, directeur général de l’imprimerie.

De son côté, M. Ahmed Hamdi, doyen de l’Ecole nationale de journalisme, sollicité pour apporter son témoignage, a retracé les étapes phares ayant marqué la création d’Ech-Chaâb, qu’il qualifie de la « mémoire de l’Etat algérien indépendant » et de « partie prenante de la lutte du peuple algérien contre le joug colonial.»

« El Moudjahid a permis l’internationalisation de la question algérienne »

L’universitaire a, également, relevé au passage l’apport du quotidien El Moudjahid dans l’internationalisation de la question algérienne, précisant que les articles parus à cette époque avaient un caractère diplomatique à portée multiple.

Sur sa lancée, M. Hamdi mettra en relief les écueils, liés en particulier à l’impression, qui ont précédé la création du quotidien Ech-Chaâb. « L’imprimerie de l’Echo d’Alger, détruite, a été réparée pour servir au dit journal dont la création officielle devait coïncider avec le 4e anniversaire de la création du Gouvernement provisoire. Mais là encore, des difficultés ont empêché son avènement » a-t-il précisé.

Le premier numéro, tant attendu, n’est publié qu’un certain 11 décembre 1962, une date à forte charge historique. Le changement d’appellation, du français en arabe, a fini par suivre. Toutefois, cette naissance ne signifiait pas que l’objectif était atteint.

L’universitaire a précisé qu’à l’époque de sa création Ech-Chaâb « ne disposait pas de loi fondamentale » et « était géré politiquement.»

Cette situation avait perduré, dira le Dr. Hamdi, jusqu’en 1967, date de la création de « l’entreprise nationale Ech-Chaâb.» Intervenant pour sa part, la directrice du quotidien, a fait part de toutes les étapes et péripéties traversées par son journal au cours des dernières décennies.

Dans ce contexte elle évoquera les actes de « résistance » dont ont fait preuve ses journalistes et personnels rédactionnels, pour venir à bout de plusieurs tentatives de dénigrements et de remises en cause. « En dépit de tout cela, Ech-Chaâb a de belles plumes et des journalistes compétents qui portent le nationalisme en eux.

Ce qui me fera dire que notre quotidien se porte et se portera toujours bien, In cha Allah, grâce aux mérites de cette équipe »,  a précisé Amina Debbèche.

Fouad Irnatene