53 000 agents contractuels réclament leur titularisation : le ministre de la Santé ne répondra favorablement qu’aux « revendications légitimes »

53 000 agents contractuels réclament leur titularisation : le ministre de la Santé ne répondra favorablement qu’aux « revendications légitimes »

Les grèves cycliques qui secouent le secteur de la Santé depuis des mois ne semblent pas ébranler outre mesure le ministre, Abdelaziz Ziari. Selon des sources internes, une équipe d’évaluation des revendications syndicales, un rapport détaillé a été élaboré afin d’y voir plus clair dans le fatras des syndicats et des revendications qui font débat dans le secteur de la Santé. Selon nos sources, très proches du ministre, « il ne sera répondu favorablement qu’aux revendications légitimes ».

Entendre par là que beaucoup de bruit est fait « sciemment » dans le but d’amplifier le bruit et de faire plier le ministre, même en exigeant des choses tout à fait « illégitimes ».



Depuis le début du mois d’avril, la pression s’est accentuée sur le secteur, par le biais de grèves cycliques. Ainsi, « les agents des « corps communs » de la Santé observent désormais une grève « cyclique », qui se traduit par des arrêts de travail de trois jours par semaine à partir de mardi », selon les propos du secrétaire général de la section syndicale du Centre hospitalier universitaire (CHU) Mustapha-Pacha d’Alger, Ahmed Tarek. « Ces corps, qui regroupent les agents de sécurité, les chauffeurs, les agents de l’administration et les femmes de ménage du secteur, comptent 60 000 employés dont 53 000 ont le statut d’agents contractuels », précise aussi Tarek.

Parmi les exigences des grévistes de la Santé, une hausse des salaires et la régularisation des agents contractuels et des vacataires.

Toutefois, dans certains hôpitaux de la capitale, le service minimum vital n’est pas observé. Ainsi, avec notamment l’entrée en lice du personnel paramédical et la grève des anesthésistes, les patients qui étaient programmés pour subir des opérations chirurgicales doivent prendre leur mal en patience et attendre. Déjà lourdement pénalisés par des services hospitaliers déficients, les malades le seront encore plus, avec un report important non pas uniquement d’opérations chirurgicales délicates, mais aussi des simples consultations et auscultations quotidiennes.

Fayçal Oukaci