50e anniversaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux

50e anniversaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux
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Le sentiment dominant à l’issue des travaux de la conférence d’Alger pour la célébration du 50e anniversaire de la résolution 1514 de l’ONU portant octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux est que cette rencontre aura contribué à raviver la détermination des nombreux participants représentant le courant démocratique et progressiste à continuer à se mobiliser et à déployer davantage d’efforts pour parachever l’application du principe du droit à l’indépendance au profit des peuples encore victimes de l’occupation, au nombre de 16 actuellement, et parmi eux la Palestine et le Sahara occidental.

Parce que les participants (leaders politiques, responsables d’organisations militantes et de soutien aux causes justes, amis et sympathisants des mouvements de libération…) ont renouvelé l’engagement d’œuvrer au renforcement et à l’élargissement des forces solidaires avec les peuples en lutte pour leurs droits inaliénables à la liberté et à la dignité, la rencontre d’Alger aura été porteuse d’espoir pour les peuples qui continuent à payer de lourds sacrifices en poursuivant le combat pour leur libération, ne doutant pas que celui-ci finira par triompher.

Le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, a souligné en s’entretenant avec les journalistes, le regard nouveau qui sera porté à la cause sahraouie à la faveur des témoignages et des soutiens manifestés à la juste cause du peuple sahraoui lors de cette recontre historique. Autant de gestes d’encouragement qui ne manqueront pas de maintenir le moral élevé et de ranimer l’ardeur dans le combat. L’histoire, avec un grand H, présente au cours de cette conférence avec le rappel de la longue lutte des peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine pour recouvrer la liberté et la dignité, dont notamment la Révolution algérienne et sa force d’entraînement sur les autres peuples, aura permis également de se convaincre de cette vérité que les causes justes finissent toujours par triompher, que le délai soit court ou long. La célébration du cinquantenaire de la résolution 1514 a été l’occasion aussi de s’interroger sur les voies et moyens permettant aux pays en développement de concrétiser le droit au développement, à la promotion et l’émancipation de leurs citoyens par l’accès à l’éducation, à la formation, à la santé, et à l’amélioration de leur niveau de vie en général.

Des objectifs qui nécessitent certes de mettre en œuvre au plan interne les réformes nécessaires pour l’émergence de l’Etat de droit, la bonne gouvernance, le lancement de programmes de développement économique et social. Il reste qu’aujourd’hui les pays en développement sont parfaitement conscients que leurs efforts au niveau individuel, celui de la nation, ne peuvent produire les résultats escomptés et être couronnés d’une réussite à la mesure des efforts consentis dans le contexte de l’ordre international régnant actuellement, toujours caractérisé par l’absence d’équité et la persistance d’injustices flagrantes.

Les graves dérives engendrées par l’unilatéralisme, les manœuvres visant à marginaliser l’ONU à laquelle incombe le rôle de garantir la légalité internationale, d’assurer la paix et la sécurité, le recours à la force dans le mépris de la légalité internationale, la politique du fait accompli, la primauté de la décision de la minorité sur la majorité au sein des instances onusiennes, autant de dérives qui contribuent à perpétuer un ordre injuste rendant utopique la réalisation des nobles principes proclamés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et ceux contenus dans d’autres textes ayant nourri de grands espoirs pour les hommes épris de liberté et de justice.

Face aux défis qui se posent à l’humanité tout entière avec la crise économique et financière, la nécessité de réformer le système de l’ONU ainsi que les institutions financières internationales, les dérèglements climatiques, la lutte contre le terrorisme, il n’y a pas d’autre voie pour réussir que l’action solidaire et la concertation permanente en vue d’affiner les méthodes et adapter les moyens aux objectifs.

Pour conjurer les menaces, un seul mot d’ordre : travailler main dans la main pour le salut de l’humanité.

M. Brahim