Le conseil ministériel restreint présidé par le président Abdelaziz Bouteflika qui s’est réuni dimanche 20 mars 2016, deux jours après une attaque à la roquette qui a visé, vendredi 18 mars, le site gazier de Khrechba exploité conjointement Sonatrach, le britannique BP et le norvégien Statoil, a décidé d’une série de mesures pour sécuriser davantage les sites gaziers et pétroliers.
Une source « sécuritaire » citée par le journal El Khabar fait état de trois mesures phares prises au cours de cette réunion spéciale: le renforcement des mesures de contrôle des frontières avec la Libye, le Mali et le Niger, le déploiement de troupes supplémentaires et une participation plus large des forces aériennes dans les opérations antiterroristes.
Une réaction marquée par le souvenir de l’attaque terroriste de janvier 2013 contre la base gazière de Tiguentourine, dans la wilaya d’In Amenas, non loin de la frontière libyenne.
Signal inquiétant, le site d’In Salah est éloigné de la frontière avec la Libye (plus de 400 km). Ce qui explique la décision de déployer en urgence 5000 soldats supplémentaires autour des sites gaziers dans le sud du pays. Le déploiement a commencé mardi matin « afin de rassurer les compagnies étrangères » indique la source citée par El Khabar.
Le président de la République indiqué El Khabar a demandé une « enquête approfondie » sur l’attaque de Khrechba en ne négligeant aucune piste y compris celles qui « évoquent une conspiration pour porter atteinte à l’économie nationale ».