500 000 Algériens touchés : Glaucome : ce «voleur silencieux» de la vue

500 000 Algériens touchés : Glaucome : ce «voleur silencieux» de la vue

elon la  présidente de la Société algérienne du glaucome (SAG), qui a organisé hier les 7es journées de la SAG à l’hôtel El-Djazaïr, le glaucome est une infection qui représente en Algérie la deuxième cause de cécité. «Nous avons près de 500 000 glaucomateux dans le Sud, selon le  ministère de tutelle», a-t-elle ajouté.

Pr Malika Tiar Hanachi, chef de service d’ophtalmologie au CHU Bab El-Oued, a rappelé que son organisme avait effectué plusieurs enquêtes de dépistage dans plusieurs régions du pays, notamment dans les régions du Sud, où existe une forte prévalence de cette pathologie, plus particulièrement dans la région de Tamanrasset, El Oued, Timimoun et même. «Nous avons découvert dans ces régions de très inquiétants facteurs génétiques et ethniques susceptibles de provoquer cette maladie silencieuse et sans douleur, qui détruit le nerf optique sans que le patient s’en rende compte», a-t-elle précisé. «L’âge, les prédispositions familiales, la forte myopie, le diabète, l’hypotension ou l’hypertension et même l’état migraineux et la prise de corticoïdes constituent les principaux facteurs à risque pouvant augmenter la fréquence du glaucome», a affirmé, pour sa part, le Pr Poli de l’hôpital de Lyon. Il a qualifié le glaucome de «voleur silencieux» de la vue car, dit-il, «au début, il est indolore et sans gêne particulière». Il ajoute que seule la mesure de la pression intraoculaire permet de dépister cette maladie, dont l’évolution entraîne une destruction lente du nerf optique, pouvant aboutir à la  cécité. De ce fait, les spécialistes ont souligné la nécessité d’un dépistage précoce du glaucome pour éviter la propagation de cette maladie, notamment dans les localités du sud du pays. «Seul le dépistage est à même d’éviter la détérioration irrécupérable du nerf optique, synonyme de cé-cité chez le sujet atteint», a-t-on indiqué lors de cette journée ayant pour but de «médiatiser cette pathologie et de partager les expériences». De son côté, le Dr Abderkane, maître-assistant d’ophtalmologie au CHU Bab-El-Oued et membre fondateur de la SAG, a relevé que les enquêtes de dépistage réalisées par la SAG dans les régions du Sud ont révélé, aussi, la présence de «formes graves de glaucome», rappelant que l’étude de 2008 avait conclu que cette maladie représentait la deuxième cause de cécité et que 4,6% de la population de plus de 40 ans en étaient atteints». Le dépistage est, donc, vivement conseillé aux sujets âgés de 40 ans et plus, voire à partir de 30 ans en cas de prédisposition familiale. En général, l’association de médicaments, du laser et de la chirurgie constituent les principaux traitements de cette maladie qui ne peut pas être guérie totalement, mais, qu’on peut empêcher de s’aggraver en agissant sur la pression intraoculaire (PIO).