Le bilan donne froid dans le dos. Pour le seul mois de juin dernier, trente-six personnes ont été enlevées, dont ds âgés entre 8 et 12 ans.
Parmi les 83 personnes impliquées dans ces enlèvements, 50% sont âgées de moins de 18 ans. Pis, dans certains cas, des mineurs procèdent au kidnapping d’enfants de 6 à 10 ans. Du jamais vu.
Selon un bilan de la Gendarmerie nationale, ces affaires enregistrées durant le mois de juin ont permis d’arrêter 83 personnes, impliquées dans ces rapts. Les ravisseurs sont tous de sexe masculin, indique le même bilan. De plus, 27 ravisseurs sont âgés entre 18 et 30 ans, ce qui dénote qu’aujourd’hui de jeunes personnes sont derrière les enlèvements d’enfants, alors que dans d’autres pays ce sont souvent des personnes d’un certain qui sont derrière les kidnappings. D’autre part, la majorité des ravisseurs interpellés font souvent partie de bandes de malfaiteurs en quête de gains faciles. Toutefois, certains cas traités par les enquêteurs de la Gendarmerie nationale ont montré qu’il s’agissait de cas de pédophilie. Cela dit, la pédophilie, ce mal dont beaucoup de pays souffrent, est en train de prendre de l’ampleur dans la société algérienne. Durant ces deux dernières années, plus de 200 cas d’enlèvements ont été enregistrés sur le territoire national. Il s’agit dans la plupart des cas d’enlèvements dans le but de rançonner les parents du kidnappé, mais également de pédophilie. La pédophilie est devenue une réalité indéniable en Algérie. Ce phénomène, naguère méconnu dans notre société, est en train de gagner du terrain. Pour preuve, les cas d’enlèvements d’enfants motivés par des abus sexuels, dont font état mensuellement les services de sécurité, sèment la psychose. En effet, pas moins de 84 enfants qui ont été enlevés en l’espace deux ans ont subi des abus sexuels de la part de leurs ravisseurs. Ce chiffre qui donne froid dans le dos risque de s’élever dans les prochaines années, d’autant plus que le terrain est propice aux kidnappeurs qui agissent en toute quiétude pour arriver à leurs fins. Jusqu’à présent, la police comme la Gendarmerie nationale font face à ce phénomène avec peu d’expérience, sachant qu’aucune section spécialisée en pédophilie n’existe en Algérie, et c’est ce qui a rendu difficile la tâche de ces corps de sécurité. La situation est au rouge, selon les prévisions de bon nombre d’observateurs avertis, qui expliquent le phénomène de l’enlèvement par une recrudescence des actes de banditisme, de terrorisme, et surtout de pédophilie. Aujourd’hui, le kidnapping d’enfants reprend de plus belle dans diverses régions du pays, dont la Kabylie en proie à des actes de terrorisme et de banditisme qui ne cessent de gagner du terrain. L’histoire de la fillette âgée de 13 ans, kidnappée à El Rahmania, quelques semaines avant le début du mois sacré, alors qu’elle se rendait chez son frère, en est une preuve. Le rapt du fils d’un commerçant de la commune des Ouadhias à Tizi Ouzou, et autant de cas, révèlent l’ampleur effrayante que connaît ce fléau ravageur.
Par Sofiane Abi