En Algérie, “la situation épidémiologique du diabète est désormais intenable”, s’est écrié mercredi à Alger le président de la Fondation de promotion de la santé et de la recherche scientifique (FOREM), Mustpaha Khiati. Selon ce dernier, l’Algérie, comme les autres pays africains, accuse un immense retard quant à la mise au point d’une stratégie sur le diabète conformément aux recommandations de l’organisation mondiale de la santé. Et dans cette situation, la propagation du diabète en Algérie ne cesse de prendre des proportions alarmantes. Et à présent, ceux sont les enfants qui demeurent les plus exposés à cette maladie dangereuse et ravageuse.
A ce sujet, le Pr. Zahia Bouderda, spécialiste en pédiatrie, n’a pas hésité à tirer la sonnette d’alarme en citant sur la base d’une étude réalisée à Constantine que 50% des enfants souffrent de diabète ! Cette spécialiste a mis particulièrement en garde contre la propagation du diabète de type1 chez les enfants de moins de 15 ans, avec 1600 nouveaux cas chaque année soit une augmentation de 3 à 4%. Elle a appelé, dans ce sens, à fournir l’insuline et les seringues pour enfants outre la pompe à insuline. Mais face aux manques de moyens et de médecins spécialistes, beaucoup de familles de ces enfants ne peuvent bénéficier des soins spécialisés au profit des diabétiques.
De son côté, le Pr Aissa Boudissa, chef du service diabétologie au CHU Mustapha Pacha, a indiqué que la maladie touche de plus en plus de jeunes, ajoutant que le tiers des malades ignorent qu’ils sont atteints du diabète, ce qui expose le patient à des complications et augmente les frais des soins.
RAF