5 octobre 88 : une commémoration marquée par une vague d’arrestations

5 octobre 88 : une commémoration marquée par une vague d’arrestations

La journée d’hier mardi, coïncidant avec le 33e anniversaire des événements du 5 octobre 1988, a été marquée par une vague d’arrestations dans plusieurs wilayas. Les interpellations ont touché des dizaines d’activistes et de militants.

Selon un premier bilan établi par l’activiste et défenseur acharné des détenus d’opinion et du Hirak Zaki Hennache, il s’agit de pas moins de 70 interpellations opérées dans au moins 11 wilayas à travers le territoire national.

Dans un post publié sur sa page Facebook, l’activiste a fait état de plusieurs arrestations au niveau des wilayas d’Alger, Mostaganem, Tizi Ouzou, Boumerdès, Béjaia, Annaba, Ouargla, Chlef, Oran et Skikda.

Plusieurs personnes arrêtées durant cette journée du 5 octobre ont été relâchées par la suite. Or, d’autres activistes ont été placés en garde à vue à l’exemple de l’étudiant Abdennour Ait Saïd et l’activiste Mohamed Benaouda (venu de Ain Defla), tous les deux arrêtés à Alger.

Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), 5 activistes ont été également placés en garde à vue à Boumerdès, en attendant leur présentation devant le procureur du tribunal de Bordj Menail. Il s’agit de « Sohaib Chaouchi, Yassine Belmihoub, Saïd Cherifi, Saïd Aissa, Sid Ali et Dahmani Hamza ».

Zoubida Assoul empêchée d’accéder à Bejaia

À Bejaia, l’ancien policier Zahir Moulaoui a été arrêté puis placé en garde à vue au commissariat central, en attendant sa présentation devant le procureur, souligne encore la même source. Une dizaine d’autres citoyens ont été relâchés après leurs interpellations au niveau de cette même wilaya.

Alors qu’elle se rendait à Bejaia pour prendre part à une conférence sur les droits de l’homme à l’invitation de la LADDH à l’occasion de la commémoration des événements d’octobre 88, l’avocate et présidente de l’UCP, Me Zoubida Assoul a été interpelée à deux reprises.

Suite à son arrestation à l’entrée de Sidi Aïch (Ouest de Bejaia), l’avocate a été retenue pendant plus de trois heures au niveau du commissariat. Ensuite, elle a été relâchée et empêchée de continuer vers Bejaia.