5 mois et 3 choses à faire pour battre le Maroc

5 mois et 3 choses à faire pour battre le Maroc

Même si la défaite concédée devant la Centrafrique est difficile à digérer, il est temps de tourner la page.

Ça ne sert à rien de se lamenter sur ce qui s’est passé à Bangui, alors que les Verts peuvent aspirer à décrocher le billet qualificatif pour la CAN 2012.

La qualification est toujours jouable, à condition que l’EN ne concède plus aucune contre-performance dans les matches restants. 5 mois nous séparent du prochain rendez-vous face au Maroc, mais il faut d’ores et déjà préparer cette rencontre capitale pour que nos espoirs de participer à la phase finale de la CAN 2012 ne se volatilisent pas rapidement. Le faux pas est interdit et rien ne doit être laissé au hasard pour que l’EN se relance dans la course à la qualification au mois de mars.

1- Renforcer la barre technique : une priorité

Le dossier que devra traiter en premier lieu le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, est celui relatif au staff technique de l’EN. Bien qu’il ait affirmé après le match face à la Centrafrique que le staff sera renforcé tout en renouvelant sa confiance à Abdelhak Benchikha, Raouraoua devra régler le problème de la barre technique le plus vite possible.

Plusieurs noms ont été évoqués, mais le président de la FAF n’a ni confirmé ni infirmé ce qui a été dit sur le renforcement de la barre technique. Le temps presse et il devra trancher sur cette question avant la fin de l’année. L’idéal est que le futur collaborateur de Benchikha soit présent au Luxembourg lors de la prochaine rencontre amicale des Fennecs à la mi-novembre. Raouraoua devra aussi définir les prérogatives de chacun pour éluder tout problème qui pourrait survenir entre les membres du staff technique.

La rue algérienne veut que la barre technique soit renforcée par un entraîneur étranger de renom. Les pouvoirs publics lui ont donné le feu vert pour le recrutement d’un grand coach et Raouraoua n’aura aucun souci à se faire pour le payer.

La défaite concédée dimanche dernier devant la Centrafrique a montré les limites de certains de nos internationaux. Si quelques-uns ont droit à des circonstances atténuantes, en revanche d’autres n’ont pas leur place dans cette équipe.

2- Renvoyer certains joueurs

En l’absence de Ziani, Matmour et Halliche, l’équipe n’a aucune âme. Les remplaçants dont on attendait beaucoup et qui n’arrêtaient pas de nous dire qu’ils sont prêts à prendre leur place dans le onze titulaire ont déçu plus d’un. Il est temps que les responsables de la FAF s’interrogent sur la valeur technique de certains de nos internationaux. Le président de la fédération ne restera certainement pas les bras croisés après la piètre prestation de l’EN à Bangui.

Certes, il s’est contenté juste de dire après le match que l’équipe nationale a mal joué, mais il va sans nul doute sévir. Le visage terne montré par l’EN en Centrafrique poussera le président Raouraoua à mettre de l’ordre, car s’il ne réagit pas, les choses ne feront qu’empirer dans les rencontres à venir.

Le dernier match face à la modeste équipe de la Centrafrique a mis à nu les carences existantes dans la sélection algérienne. Il est facile de justifier cet échec par l’absence de plusieurs cadres, mais ce qui est certain est que l’EN ne dispose pas d’un banc de qualité. Il est temps donc de faire appel à des joueurs capables de donner un plus à cette équipe, mais les responsables de la FAF doivent laisser le choix au sélectionneur national de convoquer lui-même les joueurs dont il a besoin.

3- Appeler de nouveaux joueurs

C’est lui qui sait ce dont il a besoin et les profils de joueurs qu’il recherche, car ça ne sert à rien de convoquer d’autres joueurs juste pour le plaisir de le faire.

Les erreurs commises par le passé ne doivent plus être refaites. A titre illustratif, l’effectif des Verts est de 23 joueurs, mais il y a un déséquilibre dans les différents compartiments. En attaque, l’entraîneur n’a pas du tout le choix devant lui. Pour le poste d’arrière droit, il dépanne tantôt avec Bougherra et tantôt avec Antar Yahia.

Dans d’autres postes par contre, il y a un surnombre et les choses doivent changer dans l’intérêt de l’équipe nationale. Plusieurs noms ont été évoqués pour renforcer l’effectif de l’EN ces derniers jours, mais l’idéal est que la composante de l’EN soit constituée de joueurs locaux, car c’est eux qui ont l’habitude de jouer en Afrique.

L’équipe nationale A’ devra être le réservoir pour l’équipe première, surtout que celle-ci participera au CHAN 2011. L’entraîneur Abdelhak Benchikha connaît bien les joueurs qui constituent cette équipe puisqu’il les a entraînés avant de succéder à Rabah Saâdane. Il a eu même l’opportunité de suivre le dernier match amical de cette équipe face au Mali disputé à Rouiba et il a sûrement coché certains noms sur son calepin. Les responsables de l’EN ont tiré les enseignements de ce qui s’est passé à Bangui.

Rien ne devra être comme avant et la défaite face à la Centrafrique pourrait être salutaire pour notre équipe nationale à condition de tourner la page et de ne penser qu’aux prochaines échéances. Certes, le match du Maroc est encore loin, mais il faut commencer à le préparer dès maintenant pour éviter d’autres déboires et d’autres désillusions.