5 milliards € d’excédent avec l’Italie : ce produit algérien hors hydrocarbures confirme sa montée !

5 milliards € d’excédent avec l’Italie : ce produit algérien hors hydrocarbures confirme sa montée !
Échanges commerciaux Algérie – Italie

L’Algérie consolide sa position économique sur la scène euro-méditerranéenne. Entre janvier et août 2025, les échanges commerciaux avec l’Italie ont dégagé un excédent conséquent au profit d’Alger. Porté par l’énergie mais aussi par une montée en puissance inattendue d’un autre secteur. Derrière les chiffres, une tendance lourde se dessine, révélatrice d’une mutation progressive du commerce extérieur algérien.

Selon des données révélées par l’agence italienne Nova, la balance commerciale entre les deux pays a penché nettement en faveur de l’Algérie sur les huit premiers mois de l’année. Avec un excédent avoisinant les 5 milliards d’euros. Si le gaz naturel demeure le pilier central de cette relation, un autre indicateur attire particulièrement l’attention, la flambée des exportations algériennes de fer et d’acier vers le marché italien.

Échanges commerciaux Algérie-Italie : des flux dominés par l’énergie mais en recomposition

Sur la période allant de janvier à août 2025, les exportations algériennes vers l’Italie ont atteint 7,05 milliards d’euros. Enregistrant un léger recul de 3,6 % par rapport à la même période en 2024. En parallèle, les importations en provenance de Rome se sont établies à 1,93 milliard d’euros, en hausse de 11,7 % sur un an.

🟢 À LIRE AUSSI : La BAD met 747 millions € sur la table pour un projet majeur en Algérie

Ce différentiel explique l’ampleur de l’excédent commercial algérien. Il confirme également la solidité des relations économiques bilatérales, malgré une évolution contrastée des flux selon les secteurs.

Dans le détail, la structure des exportations algériennes reste largement dominée par les hydrocarbures. Mais elle commence à intégrer des segments industriels à plus forte valeur ajoutée.

Gaz naturel et acier algérien : deux piliers aux dynamiques contrastées

Le gaz naturel représente à lui seul 84 % des exportations algériennes vers l’Italie, soit 5,94 milliards d’euros. Confirmant le rôle stratégique de l’Algérie comme fournisseur énergétique clé de Rome.

Mais l’élément le plus marquant réside dans l’essor spectaculaire des exportations de produits sidérurgiques, qui ont atteint 121 millions d’euros, avec une progression de 169,6 % en un an. Une évolution qui tranche avec les tendances observées dans d’autres segments :

  • Produits chimiques et engrais : 87 millions d’euros (+65,3 %)
  • Produits de raffinage du pétrole : 580 millions d’euros (-10,6 %)
  • Pétrole brut : 267 millions d’euros (-7,8 %)

🟢 À LIRE AUSSIAvec l’expertise de l’Américain EMD : 20 locomotives d’antan font peau neuve et retrouvent les rails

Cette dynamique confirme l’émergence progressive de l’acier algérien comme un produit compétitif sur le marché européen, en particulier en Italie, grande consommatrice de matières premières industrielles.

Importations italiennes : la technologie industrielle en première ligne

Du côté des importations algériennes, la hausse enregistrée s’explique principalement par le poids croissant des secteurs industriels à forte intensité technologique, qui constituent le principal moteur de la progression observée.

Parmi les postes les plus significatifs figurent :

  1. Produits de raffinage du pétrole : 284 millions d’euros (+69,3 %)
  2. Autres machines générales : 191 millions d’euros (+43,4 %)
  3. Machines et composants industriels pour l’énergie et les fluides : 190 millions d’euros (+16 %)
  4. Machines spécialisées pour l’agroalimentaire, le plastique et le bâtiment : 177 millions d’euros (+10,8 %)
  5. Produits chimiques et engrais : 77 millions d’euros (+2,2 %)

🟢 À LIRE AUSSISonatrach lance les travaux d’une nouvelle station de dessalement dans cette wilaya

Ces chiffres traduisent un besoin soutenu en équipements industriels, en lien avec les projets de modernisation et d’investissement engagés en Algérie.

Acier algérien : vers un positionnement stratégique sur le marché italien

La progression fulgurante des exportations de produits sidérurgiques ne relève pas du hasard. Elle s’inscrit dans une trajectoire industrielle plus large. Illustrée par l’accord conclu en juillet dernier entre un groupement d’entreprises algériennes et des partenaires italiens.

Ce partenariat prévoit la construction en Algérie d’une usine de fer à réduction directe (DRI), pour un investissement estimé à 1 milliard d’euros. Un projet qui pourrait renforcer durablement la capacité de production nationale et consolider la présence de l’acier algérien sur les marchés européens, à commencer par l’Italie.

🟢 À LIRE AUSSI : Brandt tombe en France : une liquidation lourde de conséquences pour Cevital

Les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Italie, sur les huit premiers mois de 2025, témoignent d’un excédent solide en faveur d’Alger et d’une relation économique toujours fortement structurée autour de l’énergie. Mais au-delà du gaz, la percée de l’acier algérien révèle une diversification progressive des exportations et ouvre la voie à un repositionnement industriel plus affirmé sur le marché italien.