Le tribunal correctionnel d’El Harrach près la Cour d’Alger a requis une peine de 5 ans de prison ferme contre un maçon pour coups et blessures volontaires et vol qualifié dont a été victime un vendeur de bétail originaire de la wilaya de Bouira.
Les faits remontent à la fin du mois août dernier, au quartier Benzarga, dans la commune de Dergana, lorsque la victime qui se trouvait à bord de son Peugeot 206 à est surprise par deux individus qui l’ont sans doute suivi ses pas avant de passer ensuite à l’action.
Le premier homme, le prévenu, un maçon de 32 ans, avait attiré l’attention du conducteur en le sollicitant de son coté droit pour demander une bouteille d’eau alors que le second tournait en rond du coté gauche.
Se rendant compte du cirque et après avoir su les intentions réelles de deux hommes, la victime a tenté de démarrer en trombe mais c’était trop tard. Le prévenu et son ami ont réussi à enlever la clef du démarreur, chose qui a poussé le conducteur à prendre la fuite pédestrement et dans sa main une valise contenant 150 millions de centimes, soit le but des malfaiteurs. Car en réalité, le groupe était beaucoup plus important que les deux hommes qui ont piégé la victime puisqu’après avoir couru quelques mètres, il sera encerclé par une vingtaine de personnes déterminés à ne rien lâcher. En leur opposant une farouche résistance, le vendeur du bétail sera roué de coups et on l’a même menacé de l’égorger, ce qui l’a amené à renoncer à sa valise et à décider de retourner à la voiture.

Et là surprise, il surprendra une fille en flagrant délit de vol de son téléphone cellulaire et comme il n’est pas parvenu à l’en empêcher, il part directement au commissariat de police pour déposer une plainte. L’enquête des services de la sûreté nationale n’a pas tardé à porter ses fruits puisque, et partant des données de la victime, le maçon est interpellé le soir même de l’agression. Lors de sa comparution devant la justice, le prévenu a nié complètement les faits et affirmé devant le juge que sa situation financière n’imposait pas d’agir de la sorte. « J’ai tout ce qu’il faut, je suis à l’aise financièrement. Pourquoi j’agresserais les gens et volerais leur argent ? », s’est-il défendu sans pour autant convaincre le ministère public .
N. M.