Datant des années 80, les parkings sauvages sont implantés aujourd’hui dans les coins les plus reculés. Pourtant non autorisés mais devenus source de richesse, ils poussent comme des champignons, même après la décision de l’Etat d’en finir avec ce «casse-tête».
Tous les chemins mènent aux parkings sauvages. Même les ruelles sont détournées par de jeunes pour faire fonction de parkings non autorisés.
Le phénomène est très inquiétant et les propriétaires des véhicules sont souvent obligés de payer le tarif pour pouvoir stationner, sinon le risque de voir leur voiture volée ou cassée n’est pas écarté. 5 000 parkings sauvages sont recensés à Alger, tandis qu’à l’intérieur du pays on en dénombre 18 000, soit un total de 23 000 parkings non autorisés en Algérie.
Comment venir à bout de ces milliers de parkings ? L’Etat a-t-il les moyens suffisants pour éradiquer ce phénomène ? Quelles sont les conséquences attendues une fois les parkings sauvages anéantis ? En attendant la grande opération qui sera lancée dans les jours ou les semaines à venir, les automobilistes, à l’affût d’une place pour stationner, continuent à être victimes du diktat imposé par les «gérants» de ces parkings non autorisés mais longtemps «tolérés » par les autorités.
La prolifération des parkings sauvages pose un véritable problème d’organisation des villes et pénalise lourdement les automobilistes contraints de mettre la main à la poche chaque fois qu’ils occupent un petit espace relevant du domaine public. Combien gagnent les «gérants» de parkings non autorisés ? Le prix de 20 DA pratiqué il y a quelques années a depuis été revu à la hausse pour atteindre 30, 50 DA ou même 100 à 200 DA parfois.
L’Etat ignore si cet argent bénéficie au seul «gérant» ou est utilisé dans des créneaux inconnus. Prenons l’exemple l’argent non contrôlé par l’Etat, dont les caisses perdent, en l’absence de taxes, des sommes considérables. Pire, l’Etat ne sait pas où va cet argent. L’alerte est donnée par les spécialistes de l’aménagement urbain et des finances, selon lesquels «les chiffres approximatifs livrés ci-joint sont en dessous du chiffre réel».
Pour ne citer que la commune d’Alger- Centre où des dizaines de parkings sauvages ont vu le jour. Les gérants sont toujours de jeunes personnes, âgées entre 18 et 35 ans. Le bénéfice est de taille. Ils touchent, en moyenne, 3 000 à 4 000 DA par jour. Après une petite comptabilité, on s’aperçoit que 12 millions de centimes sont perçus chaque mois par les gérants des parkings sauvages. Un salaire dont rêve tout directeur d’entreprise.
Création de sept nouveaux parkings à Alger La wilaya d’Alger a élaboré un plan durable pour venir à bout du problème de stationnement à Alger. Pour cela, sept parkings très modernes avec des locaux commerciaux et une station urbaine y seront réalisés. Les travaux de terrassement ont actuellement lieu, selon une source proche de la wilaya d’Alger.
La capitale connaît une saturation importante en matière de circulation routière et de stationnement. La centralisation des services administratifs n’aide pas à mettre fin à ce problème qui rend la vie difficile aux habitants de la capitale comme à ceux des autres wilayas du pays qui s’y déplacent pour motif de travail, administratif ou autre.
S.A.