La direction de la pêche et des ressources halieutiques auprès du ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche vient de rendre public le vaste programme de développement sectoriel déployé depuis 2015 avec les objectifs escomptés à l’horizon 2020.
Au total, ils sont pas moins de 5 000 projets d’initiative privée qui sont retenus par la tutelle pour leur accompagnement technique et financier, dont 2 500 concernent la modernisation et la réhabilitation de bateaux de pêche, toutes catégories confondues. 600 nouveaux projets sont prévus dans la réalisation de nouveaux espaces d’élevage aquacole avec le concours du ministère de tutelle et 1 900 concernent l’appui au développement des équipements au sein des ports de pêche et aires de stockage/distribution, est-il souligné dans le document élaboré par l’institution sectorielle.
Toutefois, il est utile de relever la cadence accélérée avec laquelle ledit programme est mis en œuvre qui, au début de l’année en cours, a vu le lancement de plus de 1 800 projets sur les 5 000 retenus, soit un taux de réalisation de 36%.
Au chapitre des résultats attendus à l’échéance 2020, les experts du ministère de l’Agriculture et de la Pêche misent sur l’augmentation de la production de poisson pour atteindre les 200 000 tonnes. Mais aussi la préservation de pas moins de 80 000 emplois et la création de 40 000 nouveaux postes, un chiffre d’affaires de 110 milliards de dinars pour l’ensemble des activités du secteur ainsi que la mobilisation d’une enveloppe supplémentaire de pas moins de 100 milliards de dinars pour de nouveaux investissements beaucoup plus ciblés, lit-on dans le document en question.
Pour les cinq premiers mois de l’année en cours (2016), les travaux ont débuté pour la réhabilitation de quelque 1 600 bateaux, dont des chalutiers et des sardiniers, le lancement de la campagne pour la pêche de 450 tonnes de thon rouge correspondant au quota de l’Algérie dans le bassin méditerranéen, l’entrée en activité de 5 nouveaux marchés de gros dédiés exclusivement aux produits de la pêche avec des équipements modernes et la poursuite de la réalisation de 6 nouveaux marchés.
A moyen terme, faut-il le rappeler, le ministère de la pêche mise sur davantage d’intégration des produits de la pêche et de l’aquaculture dans le système alimentaire à travers la maîtrise des prix pour garantir aux ménages à faibles revenus un accès aux produits de la mer.