4G LTE : jusqu’à mégabits de débit exigé aux opérateurs

4G LTE : jusqu’à mégabits de débit exigé aux opérateurs

Le cahier des charges de la 4G LTE mobile, qui a été mis à la disposition des opérateurs afin de préparer leurs offres, et dont Le Jeune Indépendant détient une copie, émet plusieurs exigences notamment sur le débit qui devra atteindre les 76 mégabits avec un débit minimum de 23 mégabits, ce qui est pratiquement le double des débits qu’on connaît aujourd’hui avec la 3G.

Outre le débit, les opérateurs sont également tenus d’acheminer l’intégralité de leur trafic international (voix, données et services multimédia) de leurs abonnés mais aussi les usagers itinérants au départ ou à destination de l’Algérie , à travers les infrastructures de l’opérateur public Algérie Télécom ; une mesure protectionniste que ce soit pour le flux de données ou dans l’optique de limiter la facturation en devises pour des opérateurs étrangers.

Pour ce qui est des bandes de fréquences utilisées pour le réseau 4G LTE, les opérateurs sont autorisés à exploiter une largeur de 20Mhz dans la bande 3 des 1800Mhz, ce qui est considéré comme les nouvelles fréquences en matière de réseau LTE comme cela est spécifié par l’UIT, l’institution spécialisée des Nations unies pour les technologies de l’information et de la communication.

Ces bandes sont composées d’une inférieure pour les communications des équipements terminaux de l’utilisateur vers les stations de base, et d’une bande supérieure pour les communications des stations de base vers les équipements terminaux. Le cahier des charges stipule également que tout frais qui résulte du réaménagement de la bande des 1800 Mhz sera à la charge des opérateurs.

A noter que des canaux de fréquences supplémentaires d’une largeur compatible avec les possibilités que permet la technologie LTE Advanced pourront être assignés au titulaire de la licence dans la même bande.

L’interconnexion négociée librement entre les opérateurs 

Dans le cahier des charges de la 4 G mobile, il est clairement notifié que « les conditions techniques, financières et administratives d’interconnexion sont fixées dans des conventions librement négociées entre les opérateurs titulaires de la licence, dans le respect du cahier des charges et de la règlementation en vigueur ». Cela dit, ces conventions seront soumises à l’ARPT pour approbation.

L’autre point abordé par le cahier des charges est le partage d’infrastructures ; il est possible de procéder à la location des infrastructures des sites, l’opérateur lui-même est également tenu de mettre à disposition des autres opérateurs les infrastructures de ses sites 4G.

Par ailleurs, la méthode de fixation des prix de location des infrastructures doit être fondée sur les modalités et tarifs approuvés par l’ARPT. Aucun opérateur ne peut refuser le partage d’infrastructures sauf en cas d’incapacité ou d’incompatibilité technique.

Possibilité de mutualisation des réseaux

Il est également possible pour les opérateurs d’opérer à une mutualisation des réseaux, c’est-à-dire qu’un opérateur peut conclure avec un autre opérateur des accords de mutualisation de réseaux afin de faciliter la réalisation d’une couverture étendue.

Un opérateur qui couvre par exemple la wilaya de Bejaia et un autre qui couvre une wilaya mitoyenne peuvent mutualiser leur réseau afin de couvrir les deux wilayas ensemble, en partageant les installations actives du réseau. Cela se fera sur la base de négociations commerciales en amont, avec le respect des règles de la concurrence.

D’autre part les opérateurs bénéficiaires de la licence 4G ont le droit d’accès à tous les sites radioélectriques, sauf ceux réservés aux besoins de la défense et de la sécurité nationale.

D’autres détails du cahier des charges de la 4G LTE seront publiés dans nos prochaines éditions.