4e vague en Algérie : “la vaccination comme un anti-confinement”

4e vague en Algérie : “la vaccination comme un anti-confinement”

L’arrivée de la 4e vague de l’épidémie du coronavirus en Algérie semble être une évidence. Entre ceux qui estiment qu’elle est déjà là au vu de la recrudescence des cas et ceux qui prévoient son avènement très prochain, le risque devient une réalité.

Pour le président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire le Pr Kamel Senhadji, il suffit de regarder ce qui se passe ailleurs et d’observer les « deux cycles de circulation du virus SARS-CoV-2 », pour dire que les « vagues se succèdent et se ressemblent ».

Dans un entretien accordé au quotidien Liberté, il affirme avec certitude que « nous ne sommes pas en reste ». Pour lui, « ce qui se passait “ailleurs” se reproduisait en Algérie avec un décalage d’environ 4 à 6 semaines ».

À ce propos, il cite le cas de l’Europe où « tous les indicateurs de recrudescence de la pandémie sont présents avec son lot de nouvelles hospitalisations, d’admissions en réanimation et un taux de reproduction du virus au-dessus de la barre fatidique de 1 ».

Il s’agit « bien d’une nouvelle circulation du virus », a-t-il constaté. Ajouter à cela la situation épidémiologique actuelle caractérisée par « des indicateurs qui ne baissent pas, mais qui montent en hausse, comme on peut le constater quotidiennement avec les chiffres du suivi de la pandémie ».

Un autre indicateur de taille à prendre en considération pour confirmer l’arrivée d’une nouvelle vague ; « la démobilisation vis-à-vis de la vaccination anti-Covid-19 ». Dans ce sens, le Pr Senhadji déplore la baisse de la mobilisation quant à la vaccination.

Choisir entre la vaccination et le confinement

Dans ce sens, il indique qu’un « retour aux mesures de confinement renforcées en Algérie est donc fondé, au cas où les indicateurs épidémiologiques l’imposeraient ». Mais pour l’éviter, il préconise une vaccination de masse. « Une couverture vaccinale importante et significative jouerait alors le rôle d’anti-confinement », a-t-il préconisé.

Concernant l’obligation de la vaccination à travers l’instauration du pass vaccinal, l’intervenant estime que « la santé des citoyens relève des prérogatives de l’État qui en assure la garantie ».

En revanche, l’État doit également préserver « la liberté consacrée par la Constitution ». Face à cela, il estime que « le danger que pourrait causer un comportement doit être écarté par la réglementation ».

En effet, il souligne que « la mise en place d’un mécanisme (pass sanitaire) réglementaire visant à protéger la population serait indiquée ». Cela doit être fait notamment au niveau « des établissements et des structures recevant le public. L’accès réglementé à ces établissements s’appliquerait également à ce même public ».