4e, mandat Les opposants persistent et signent

4e, mandat Les opposants persistent et signent

Les opposants à un quatrième mandat en faveur de Abdelaziz Bouteflika ont tenu, hier, une rencontre à Ryadh-El-Feth. Rejoint par une dizaine de formations politiques et d’associations, le Pôle national a réitéré la nécessité de la tenue d’un scrutin libre et transparent en avril 2014.

Lancé initialement par 14 partis et personnalités politiques au mois de mars, le groupe des opposants a pris plus d’envergure avec l’arrivée de nouvelles formations.

Le Pôle national a tenu, hier, une rencontre à Ryadh-El-Feth. Objectif : réitérer leurs trois principales revendications politiques. La première a trait au rejet catégorique d’une éventuelle révision constitutionnelle avant la tenue de l’élection présidentielle.

L’initiation d’une commission indépendante chargée de l’organisation du scrutin et la nomination de personnes neutres et intègres pour diriger les ministères impliqués directement dans la préparation de l’opération sont les deux autres exigences du Pôle.

Lors de la rencontre d’hier, les intervenants ont tous estimé que l’Algérie court à la catastrophe si Bouteflika décroche un quatrième mandat. Abderrezak Mokri a appelé à une résistance pacifique de l’ensemble de la société.

Le président du Mouvement de la société pour la paix a comparé cette résistance au mouvement populaire qui a pris forme en décembre 1960 contre les autorités coloniales françaises. Soufiane Djilali et Ahmed Benbitour, tous deux candidats en avril 2014, ont mis l’accent sur l’occasion qu’offre l’élection présidentielle pour enclencher un changement dans le système politique.

Mais l’intervention la plus tranchée a été celle de Abdelkader Merbah, le secrétaire général du Mouvement algérien pour la justice et le développement.

«Notre formation a fait plusieurs propositions concrètes aux membres du Pôle national, malheureusement elles n’ont pas encore été retenues», précise-t-il avant de les énumérer : saisine de la justice contre les membres du Conseil constitutionnel pour avoir refusé d’appliquer l’article 88 de la Constitution afin de destituer le président de la République ; plaintes contre Abdelaziz Bouteflika pour avoir bloqué le processus d’alternance au pouvoir et encouragement de la corruption ; désignation d’une équipe médicale spécialisée, neutre et indépendante qui sera chargée de statuer sur l’état de santé de Abdelaziz Bouteflika.

Le responsable du MAJD propose également la rédaction d’un «livre noir» dans lequel sera listée l’identité de toutes les personnes impliquées dans des affaires de corruption.

T. H.