4e journée des consultations nationales sur les réformes politiques

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Les entretiens, tenus pendant près d’une heure trente, avec les représentants de l’Instance, ont été l’occasion d’évoquer un certain nombre de points, “surtout ceux qui concernent directement notre organisme.”

« Le dialogue a été fructueux et empreint d’une totale franchise », c’est ce qu’a affirmé, hier après-midi, Me Farouk Ksentini, avocat et président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH) à l’issue de sa rencontre avec les membres de l’Instance consultative. Me Ksentini qui était accompagné, de trois autres membres de la commission, a indiqué que les entretiens tenus pendant près d’une heure trente, avec les représentants de l’Instance, soit MM. Abdelkader Bensalah, Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi, ont été l’occasion d’évoquer un certain nombre de points, « surtout ceux qui concernent directement notre organisme, tels que le secteur de la justice, la révision de la Constitution dans le contexte des droits de l’homme, mais également ceux des femmes distinctement », a-t-il dit, ajoutant que les autres sujets abordés se concentrent essentiellement, « sur les problèmes quotidiens auxquels font face les citoyens ».

L’avocat mettra en exergue dans cet ordre d’idées, les problèmes inhérents à la mal vie des Algériens, tels que le chômage, l’accès au logement, le rôle de l’école et surtout, celui de « la corruption ». Un problème devenu phénomène de société ces dernières années, mais dont le traitement ne relève pas de la nécessité de mettre en place un nouvel arsenal juridique « puisque des lois strictes existent déjà », a-t-il indiqué à l’adresse des journalistes qui l’avaient interpellé sur le sujet au cours de sa brève allocution. Affichant sa satisfaction de constater que toutes los propositions émises et étayées par lui et ses trois collègues, « ont été consignées afin d’être remises en mains propres à qui de droit », le président de la CNCPPDH a réaffirmé le fait que ses propositions concernent surtout des dossiers qui relèvent de la Commission : « Notre priorité se concentre autour de l’établissement d’un Etat de droit et la situation des droits de l’homme en Algérie ».

Néanmoins, selon lui, « l’Algérie a accompli des pas de géant pour promouvoir ces deux priorités, mais nous disons : « peut mieux faire ». Dans ce contexte, il n’ira pas par quatre chemins pour annoncer à la ronde : aujourd’hui, nous sommes très heureux, parce que nous sommes convaincus que les choses vont changer et évoluer dans les tout prochains mois ». Il y a lieu de rappeler que le très dynamique président de la commission nationale de développement et de promotion des droits de l’homme qui a pu régler nombre de problèmes et dossiers « épineux », depuis son installation à la tête de cette instance, avait affirmé récemment à El Moudjahid, que les décisions prises par le Président de la République au dernier Conseil des ministres, sont « essentielles et reflètent sa totale volonté d’approfondir la démocratie». Pour Me Ksentini, les dernières mesures initiées par Abdelaziz Bouteflika « vont contribuer à faire avancer la démocratie en Algérie ».

Des mesures « que personne ne peut discuter, tellement elles sont justes, équitables et empreintes de bon sens », selon lui, les réformes annoncées « devraient nous faire un grand bien, car ce sont des mesures demandées par la société civile, par les citoyens et les partis politiques de tous bords». Des mesures « qui auraient pu être prises il y a plusieurs années déjà, mais qui ont été retardées par la vague terroriste qu’a connue le pays », avait-il enfin estimé.

Amel Zemouri