4e édition de la fête de la robe kabyle aux Ouadhias: Une rampe de promotion de “Tijihlit Iwadiyen”

4e édition de la fête de la robe kabyle aux Ouadhias: Une rampe de promotion de “Tijihlit Iwadiyen”

La plupart des couturières ayant pris part à l’exposition sont des jeunes filles arrivées dans ce métier grâce aux dispositifs d’insertion professionnelle, notamment l’Angem.

L’école primaire Frères-Tifrani du centre-ville des Ouadhias (25 km au sud de Tizi Ouzou) abrite du 24 au 28 du mois en cours la 4e édition de la robe d’Iwadiyen qu’on désigne dans la région par “Tijihlit” (queue). En effet, c’est l’APC des Ouadhias, en collaboration avec l’APW de Tizi Ouzou, qui organise ce rendez-vous annuel dédié à ce bel habit dont la renommée dépasse les frontières nationales, puisqu’elle a traversé la Méditerranée grâce à la communauté émigrée établie en France qui la préfère à d’autres modèles d’habillement. Plusieurs stands d’exposition-vente ont été, par la même occasion, occupés non seulement par les couturières de la région, mais aussi par d’autres exposants venus étaler leurs produits, tels que le miel, le bijou, le couscous, la poterie… Il y a eu même de la place à d’autres artistes et des écrivains. Dès son arrivée, Rabah Menaoun, en sa qualité de président d’APW par intérim, accompagné du maire et des élus ainsi que d’autres responsables locaux, a fait le tour de tous les stands où il s’est arrêté devant les couturières, dont la plupart sont des jeunes filles arrivées dans ce métier grâce aux dispositifs d’insertion professionnelle notamment l’Angem, qui ont tenu à exposer toutes les difficultés qu’elles rencontrent au quotidien pour sauvegarder ce vêtement traditionnel. Celles-ci ont exprimé leurs difficultés à commercialiser leurs produits d’une part, et rappelé d’autre part la cherté de la matière première ainsi que le manque de locaux adéquats pour ce métier.

Dans son allocution d’ouverture précédant le coup d’envoi solennel de ce rendez-vous annuel, le maire des Ouadhias est revenu sur les particularités spécifiques de la robe d’Iwadiyen “qui n’est pas seulement un vêtement que portent les femmes, mais aussi une tradition ancestrale qu’il faut coûte que coûte préserver et moderniser, d’autant plus que les jeunes couturières ont un niveau scolaire élevé”, dira-t-il. Il a ajouté aussi que “des efforts seront déployés en vue d’assurer une large distribution de Tijihlit Iwadiyen à travers le territoire national et pourquoi pas à l’étranger”. Pour lui, “l’organisation de cette fête est une occasion pour ces couturières d’écouler leurs produits”. De son côté, le P/APW de Tizi Ouzou rappellera que “l’assemblée populaire de wilaya continuera à subventionner toutes les fêtes organisées ici et là à travers toute la wilaya”. Il a ajouté que “la fête de la robe d’Iwadiyen est un rendez-vous qui marque la volonté des autorités et du mouvement associatif de sauvegarder le patrimoine ancestral le plus menacé de disparition”. En parallèle, l’APC a programmé dans le cadre de cette 4e édition un gala artistique à l’occasion de la célébration du centenaire de la naissance du monument de la chanson kabyle et algérienne, le regretté Slimane Azem. Par ailleurs, une cérémonie de remise de cadeaux aux lauréats du bac, du BEM et de la 5e était programmée pour la journée d’hier.

Enfin, il est à souligner que ce rendez-vous annuel draine des centaines de visiteurs arrivant non seulement de la région, mais aussi des localités voisines d’Ath Douala, Ath Ouacif, Boghni et Mâatkas.

O. Ghilès