Le nouveau SG du RND
Une salve d’applaudissements a accompagné devant 1400 congressistes l’évocation de son nom lors du discours d’ouverture des travaux du 4ème congrès du RND prononcé par son successeur Abdelkader Bensalah.
L’ombre de l’ex-patron du RND a plané sur le 4ème congrès du parti qui s’est tenu hier à Alger. Une salve d’applaudissements a accompagné devant 1400 congressistes l’évocation de son nom lors du discours d’ouverture des travaux du 4ème congrès du RND prononcé par son successeur Abdelkader Bensalah.
Le président du Sénat a rendu un vibrant hommage à l’ex-Premier ministre absent, «en raison d’autres engagements officiels», et à qui il a exprimé sa «reconnaissance pour tout ce qu’il a fait pour le parti et pour l’Algérie» a tenu à souligner le nouveau secrétaire général de la seconde force politique du pays.
Le nouveau SG du RND vient en quelque sorte de remettre le pied à l’étrier à celui à qui le fauteuil d’El Mouradia tendait les bras dans le cas où le président de la République Abdelaziz Bouteflika renoncerait à briguer un quatrième mandat. «L´homme qui est devant vous ne se présentera jamais à l´élection présidentielle contre M.Abdelaziz Bouteflika», avait affirmé Ahmed Ouyahia à l´occasion de la 6e session ordinaire du conseil national du RND qui s´est tenue à la fin du mois de mars 2006 à l´hôtel Sidi Fredj. L’homme en possède la stature. Premier ministre du 23 juin 2008 au 3 septembre 2012, il fut deux fois chef de gouvernement (décembre 1995-décembre 1998-mai 2003-mai 2006), il occupa le poste de ministre de la Justice de 1999 au mois de mai 2002. Il démontra ses talents de négociateur durant le conflit entre l’Éthiopie et l’Érythrée en arbitrant les négociations entre les deux belligérants, qui aboutirent à la signature d’un accord de paix qui fut signé à Alger en décembre 2000… Il a eu à diriger les affaires du pays dans des moments difficiles durant la décennie noire où il a dû aussi assumer deux sévères plans de réajustement structurel imposés par le FMI qui lui ont coûté sur le plan de la popularité. L’homme a cependant montré toutes ses qualités de gestionnaire rigoureux qui a depuis toujours milité pour l’émergence d’une économie créatrice de richesses. La conjoncture économique actuelle lui donne raison. Le moment est propice et tout indiqué pour Ahmed Ouyahia. Questionné au cours de l’émission Hiwar Essaâ diffusée par la télévision nationale le 30 mars 2011 sur sa potentielle candidature au Palais d’El Mouradia, l’ex-secrétaire général du RND avait répondu: «C´est la rencontre d´un homme avec son destin» et a préféré laisser faire le Mektoub. Bensalah vient-il de lui donner ce petit coup? Le nouveau patron du RND vient en tout cas à travers l’hommage qu’il lui a rendu de lui reconnaître les compétences et les qualités requises du type de dirigeant dont l’Algérie a plus que jamais besoin aujourd’hui.