L’Agence nationale pour la valorisation des ressources des hydrocarbures (ALNAFT) a attribué, mardi à Alger, 4 périmètres de recherche et d’exploration sur les 31 proposés dans le cadre du 4ème appel à la concurrence nationale et internationale pour les opportunités de recherches et d’exploitation des hydrocarbures.
Les périmètres attribués sont « Timissit » remporté par le consortium Statoil-Stigma-Schell exploration, « Msari Akali » par le consortium Enel-Dragon Oil, « Tinhert Nord » par Dragon Oil-Enel et « Boughezoul » par le consortium Repsol Algérie-Schell exploration.
Bien que le président du comité de direction d’Alnaft ait considéré « comme acceptable » les résultats obtenus à l’issue de cet appel à la concurrence, il n’en demeure pas moins vrai que les investisseurs restent frileux pour s’engager dans des investissements d’envergure dans notre pays.
Face aux difficultés auxquelles s’est confrontée ces derniers temps afin de convaincre les entreprises étrangères à s’investir dans son secteur énergétique, l’Algérie, par la voie de son ministre de l’Énergie, avait sollicité, à maintes reprises, la participation de plusieurs pays à ce 4ème appel d’offres. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la date limite du dépôt des soumissions, initialement fixée pour le 4 septembre dernier, a été finalement repoussée au 30 septembre.
Cette réticence s’est encore manifestée aujourd’hui dans la mesure où Alnaft n’a été destinataire que de 5 offres pour la recherche et l’exploitation des hydrocarbures dans seulement 4 périmètres sur les 31 sélectionnés.
Cette réaction timide des investisseurs vis-à-vis d’un appel d’offres d’une telle importance s’explique non seulement par certaines conditions d’investissement qualifiées de « contraignantes », mais aussi par la menace terroriste qui ne cesse de ternir l’image de l’Algérie à l’étranger. La décapitation du ressortissant français la semaine passée par un groupe armé qui a prêté allégeance à l’organisation de l’État islamique (EI) et le tapage médiatique qui s’en est ensuivi, faisant de l’Algérie un pays à «haut risque» terroriste, a pesé dans le choix des investisseurs, apprend-on d’un des représentants d’une société étrangère à cette séance d’ouverture publique des offres, tenue au siège du ministère de l’Énergie à Alger.
Noreddine Izouaouen