Les délais fixés dans la circulaire ministérielle pour les inscriptions définitives n’ont pas été prorogés. Cette étape, la dernière d’ailleurs des formalités, entamées le 9 de ce mois a pris fin, hier dans toutes les universités du pays aménagées, pour la circonstance, en centres d’inscription.
A l’université de Bouzaréah, la journée d’hier a été consacrée aux partisans de la dernière minute. Venus des wilayas du centre et du Sud, particulièrement de la wilaya d’Illizi, les bacheliers affectés vers cet établissement qui regroupe le département des lettres et langues, la faculté des sciences humaines et sociales et l’Institut d’archéologie, n’ont trouvé aucune difficulté à s’inscrire. Ils ont obtenu leurs cartes d’étudiant six minutes après le dépôt de leurs dossiers.
A 11h00, le recteur de cette université, Abdelkader Henni n’a relevé que 143 inscriptions définitives en attente. Il précise, à l’occasion, la prédominance des filles inscrites dans cet établissement universitaire. Le travail à guichet unique entrepris par le personnel administratif et les ingénieurs en informatique a permis l’inscription, jusqu’à hier en fin de matinée de 4584 nouveaux étudiants (dont 3904 filles) sur les 4810 affectés à cette université. « L’université a la capacité de contenir ce flux », affirme le recteur. Mais ce n’est nullement le cas pour l’encadrement, surtout pour le département ‘’Anglais’’ qui accueillera cette année 848 nouveaux étudiants pour 45 enseignants permanents.
Un encadrement bien en deçà des besoins des étudiants. Mais, selon M. Henni, le problème n’est pas spécifique à l’université de Bouzaréah. Il cite le département de la langue Italienne, qui ne compte que 4 enseignants permanents pour 295 étudiants. « C’est un problème national. D’où l’urgence de le traiter, pour pouvoir former des encadreurs à l’effet d’améliorer le rendement pédagogique des étudiants dans ce département », explique-t-il. Il se réfère, à cet effet, à l’idée de créer une école doctorale d’anglais à l’image de l’école doctorale de français créée en 2004. Le projet est à l’étude au ministère de l’Enseignement supérieur. La création de cette école, augmentera d’ici cinq années le nombre de soutenances de thèse de magistère et de doctorats et aidera à mutualiser les compétences nationales.
Le département de langue arabe accueillera, la prochaine rentrée universitaire, 897 nouveaux étudiants. Contrairement au département de la langue anglaise, l’encadrement est suffisant, mais les étudiants risquent de subir des contraintes par rapport à l’insuffisance des structures. « Si nous arrivons à programmer les cours de 8h00 à 18h00, le problème sera aisément dépassé, à condition que l’ONOU assure le transport des étudiants », souligne M. Henni.
Safia D.