Quarante-sept dossiers d’indemnisation formulées par des Algériens victimes des essais nucléaires français en Algérie ont été réceptionnés depuis l’entrée en vigueur de la loi française en la matière, a indiqué mercredi à Alger, M. Philippe Pages, directeur du service des anciens combattants de l’ambassade de France à Alger, chargé de collecter les demandes.
M. Pages, qui animait une conférence de presse conjointe avec l’ambassadeur de France en Algérie, M. Xavier Driencourt, a expliqué que les conditions à remplir pour bénéficier d’une indemnisation des essais nucléaires français effectués au Sahara algérien, dans les années 1960, étaient « les mêmes que celles exigées pour l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français en Polynésie ».
Pour sa part, M. Driencourt a indiqué que la loi française du 5 janvier 2010 sur les indemnisations des victimes des essais nucléaires français en Algérie et en Polynésie « n’est pas discriminatoire », estimant que les Algériens sont traités comme les Polynésiens. « La loi de janvier 2010 reconnaît les mêmes droits aux victimes de ces essais », a-t-il dit, précisant que pour être indemnisé il faut justifier de sa présence dans des zones géographiques déterminées et à certaines périodes déterminées et être atteint d’un des dix-huit cancers causés par la radioactivité.
M. Driencourt a ajouté que l’indemnisation était possible pour les victimes directes mais également pour leurs ayants droit (les veuves et les enfants des victimes, aujourd’hui décédées). Le diplomate français a expliqué que les personnes concernées n’ont pas besoin de se déplacer en France pour la constitution et le dépôt de leurs dossiers mais peuvent le faire au niveau du service des anciens combattants de l’ambassade de France en Algérie.