A. E. A.
Les enseignants universitaires sont revenus à la charge, hier, en tenant un rassemblement devant le cabinet du wali, pour protester contre les lenteurs dans la livraison « dans les normes », de leurs logements afin, disent-ils, qu’ils puissent les occuper de « façon digne ». Selon leur représentant, Nabil Dib, « à travers le sit-in d’aujourd’hui, nous ne demandons pas à être reçus par quiconque, sauf si c’est par le wali lui-même ».
Il s’agit d’un rassemblement de la « dignité », explique-t-il, car « au bout d’une douzaine de correspondances, adressées autant au premier responsable de la wilaya qu’au P/APC d’El Khroub et au P/APW, aucun d’eux n’a daigné nous recevoir ». « Nous considérons notre action d’aujourd’hui comme une révolte dans le sens où l’enseignant universitaire se sent tellement méprisé qu’il n’a que cette forme d’expression à faire valoir, mais malgré tout dans la dignité ». Et d’indiquer qu’il y avait plus de 60 enseignants ce matin et il ne reste qu’une trentaine, qui sont déterminés à ne pas quitter les lieux jusqu’au soir. « Nous voulons voir le wali personnellement, en considération que nous avons déjà vu plusieurs fois son chef de cabinet et le directeur du logement, que nous respectons bien sûr, mais il faut avouer qu’ils n’ont pas le pouvoir de décision. Pouvoir qui est entre les mains du chef de l’exécutif.
D’où notre insistance à le rencontrer même à minuit », dit-il. « Et si ce n’est pas possible, nous reviendrons demain, et durant ces vacances d’hiver qui commencent, nous le ferons encore et plus nombreux, en ramenant femmes et enfants, s’il le faut », menace-t-il. Et d’indiquer, enfin, que le projet des 460 logements qui leur sont destinés traîne en longueur et est cédé par tranches. A part la 1ère avec les 180 unités de logements attribués et déjà habités en mai dernier, les autres connaissent moult problèmes, à l’exemple de la 2ème tranche de 160 appartements finis et attribués au mois de septembre 2018, mais avec des manques à l’instar de l’énergie vitale qu’est le gaz, particulièrement en ces jours de froid glacial.
Pendant que les 120 logements restants ne sont toujours pas achevés, promis pour le mois de novembre puis reportés pour la fin du mois de décembre en cours, sans trop de garanties de la date, sachant que le projet traîne depuis 10 ans à présent, conclut-il.