Selon TSA, le Projet de loi portant règlement budgétaire (PLRB) pour l’exercice 2013 relève des dépenses imprévues et anormalement élevées de l’ordre de 98,9 milliards de dinars. Dans ce rapport, on note, par exemple, une « acquisition d’équipements techniques relatifs à l’ouverture du champ audiovisuel pour un montant de 14 milliards de dinars ».plus loin, on remarque que la résidence d’État « le Sahel », connue sous le nom de « Club des Pins », a bénéficié d’une subvention de 345,5 millions de dinars pour « expropriation de terrain pour cause d’utilité publique ». Aussi, la résidence d’État a reçu pas moins de 460 millions de dinars, soit 4 millions de dollars pour la « démolition et la réalisation d’une villa. », un coût élevé pour une simple villa.
Autre secteur cité dans ce rapport, la sécurisation des représentations diplomatiques algériennes dans les zones sensibles, celle-ci a coûté près de 346,4 millions de dinars. La nature des mesures prises pour sécuriser ces installations n’est pas précisée. Même chose pour l’acquisition d’un « matériel sécuritaire spécifique » pour le Premier ministère pour un total de 13 millions de dinars. Toujours dans le domaine des mesures sécuritaires non-spécifiées, le ministère de la Défense nationale a acquis des « équipements radioélectriques haute fréquence de nouvelle génération » pour 495,6 millions de dinars.
Et alors que le gouvernement s’était fixé comme objectif de réduire les coûts de 47%, les choses n’ont pas changé pour autant, puisque on enregistre des réévaluations des autorisations de programmes. Ce sont toujours les mêmes secteurs qui sont concernés au demeurant budgétivores. Il s’agit notamment de l’hydraulique avec une sous-rubrique routes dont la réévaluation a enregistré 120,38 milliards de dinars, des transports (rail) avec un montant de 112,61 milliards de dinars, la santé avec un surcoût de 40,26 milliards de dinars, l’enseignement supérieur avec 42,80 milliards de dinars.
Le texte souligne par ailleurs, que la répartition sectorielle des autorisations des programmes « a fait l’objet de modification à travers 14 décrets exécutifs, et un montant global de 91.085.600.000,00 DA a été prélevé sur le programme complémentaire au profit des wilayas », dont la préparation de Constantine, capitale de la culture arabe a engrangé à elle seule la bagatelle de 25.100.000,00 DA.

Le budget de l’État a atteint, en 2013, près de 6 880 milliards de dinars entre le budget de fonctionnement (4 335,6 milliards) et le budget d’équipement (2 544,2 milliards). À la clôture de l’exercice, l’État a consommé 95,87% du budget de fonctionnement et 92,63% du budget d’équipement.
En termes de recettes, elles se sont avérées supérieures aux prévisions. En effet, au lieu des 3 820 milliards budgétés, les rentrées fiscales de l’État ont dépassé les 3 890,7 milliards de dinars, dont 1 615,9 milliards de fiscalité pétrolière.