450 millions de dinars ont été dégagés, Tizi Ouzou s’occupe de ses routes

450 millions de dinars ont été dégagés, Tizi Ouzou s’occupe de ses routes

Souvent le bitumage survient avant les chantiers de l’hydraulique

Le manque de synchronisation des chantiers entre les directions risque de faire perdre l’enveloppe aux communes.

Les services concernés de la wilaya de Tizi Ouzou viennent de recevoir les fonds nécessaires pour rénover l’état des différentes routes qui sillonnent les communes et villages. C’est en effet une enveloppe de 450 millions de dinars, qui a été débloquée pour servir cet objectif qui n’est pas sans rendre la vie des populations moins contraignante. Selon des chiffres émanant de la direction des travaux publics, les 640 kilomètres de chemins de wilaya ont été dotés d’une importante enveloppe estimée à 220 millions de dinars. De leur côté, les tronçons des routes nationales qui traversent la wilaya de Tizi-Ouzou, subiront des réparations telles que les colmatages des nids de poules, le revêtement des parties dégradées ainsi que l’aménagement des accotements. Pour la réalisation de ces opérations, les pouvoirs publics ont mobilisé quelque 235 millions de dinars. Par ailleurs, afin de réparer certains ouvrages dégradés soit par le vieillissement soit par la nature, une enveloppe de 17 millions a été réservée aux chantiers de la catégorie. Cependant, les choses ne se présentent pas de façon aussi simple. Malgré toute la volonté des représentants de l’Etat d’opérer dans les délais, il est à s’interroger sur la faisabilité sur le terrain. Un terrain présentant des difficultés de divers ordres. En fait, la réalisation de ces travaux risque de se heurter à beaucoup d’entraves de plusieurs ordres.

En effet, l’expérience des années précédentes renseigne grandement sur la difficulté d’améliorer le quotidien des citoyens. Selon un technicien des travaux publics, les travaux de réfection des routes sont souvent réalisés sans prendre en compte les autres chantiers en cours ou attendus dans la même commune. Souvent, poursuit notre interlocuteur, les travaux en question ont été dégradés par un autre chantier qui vient succéder à celui de l’intervenant initial. Les différentes directions ont rarement travaillé en coordination. Souvent, le bitumage survient avant les chantiers de l’hydraulique à titre d’exemple. Des chantiers dégradent d’autres infiniment.

Pour illustrer cette difficulté à synchroniser les travaux, il est bon de rappeler que plusieurs chefs-lieux de commues souffrent justement de chantiers indéfiniment ouverts. A Ouaguenoun, le chef-lieu est resté plusieurs années en chantier à cause justement des travaux de plusieurs directions comme l’hydraulique, l’énergie et les mines en plus de la DTP. Un tronçon de deux kilomètres a nécessité plusieurs années pour devenir praticable.

Un fait qui renseigne sur ces difficultés et surtout le risque de voir cette enveloppe s’évaporer dans la nature.