Les autorités sont, selon toute vraisemblance, décidées à donner une nouvelle impulsion au secteur industriel national en panne sèche depuis au moins deux décennies.
Les autorités sont, selon toute vraisemblance, décidées à donner une nouvelle impulsion au secteur industriel national en panne sèche depuis au moins deux décennies.
Un des secteurs prioritaires choisis par le gouvernement pour bénéficier d’une opération de réhabilitation de son outil de production est celui de la mécanique qui offre un potentiel insoupçonnable. Cette option a été une nouvelle fois confirmée ce dimanche par le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi, qui a assuré que cet « ambitieux » plan de développement de la filière a été lancé par le gouvernement, comprenant des investissements initiaux de 44 milliards de DA.
Et l’exécutif est même prêt à aller au-delà. « La mise en œuvre d’un ambitieux plan de développement débute dans la filière mécanique avec des investissements initiaux de 44 milliards de DA et des engagements supplémentaires, qui seront partagés avec des partenaires étrangers selon les nouvelles règles en vigueur », a expliqué le ministre lors de la conférence de presse qu’il a animée au forum d’El Moudjahid.
Benmeradi a relevé, dans ce contexte, que ce plan de développement comprend notamment la concrétisation et le lancement de nombreuses joint-ventures entre des entreprises algériennes et étrangères. Le ministre a, notamment cité à cet effet les cas de l’entreprise nationale des moissonneuses batteuses de Sidi-Bel-Abbès, objet d’un partenariat conclu avec l’opérateur finlandais (SAMPO), le complexe d’engins de travaux publics de Constantine, le complexe Ferrovial d’Annaba (montage de rames de tramways), le complexe automobile de Bouchekif à Tiaret, la société nationale des véhicules industriels (SNVI) qui s’apprête à valoriser ses capacités de production d’une part dans un partenariat sur la production d’autobus et de camions avec un volume annuel passant de 1.500 unités actuellement à 15.000 en 2015.
Par ailleurs, le ministre a aussi évoqué la question de la restructuration de certaines sociétés de gestion des participations (SGP) afin d’en faire des groupes industriels. Il s’agit des secteurs de l’électronique, l’électroménager, l’industrie de la chimie, les produits sanitaires, les textiles et cuirs et le bois. Une enveloppe d’environ 300 milliards de DA est consacrée au développement de ces groupes.
Concernant le nouveau programme national de mise à niveau des PME qui prendra effet en janvier, le ministre a estimé qu’en raison de la nature des entreprises algériennes, qui sont pour la plupart de toutes petites entreprises (TPE), certaines conditions imposées pour l’adhésion au programme seront levées dans l’avenir pour permettre à ces TPE d’y prendre part.
Pour le développement du secteur agroalimentaire, le gouvernement prévoit également, selon le ministre, la création de cinq (5) consortiums d’exportation de produits agroalimentaires et la mise en place d’un Conseil national, d’un observatoire et d’un Fonds spécial de soutien et la création d’un Comité intersectoriel de logistique pour arriver, à moyen terme, au renforcement de la coopération Algérie-Afrique en matière de sécurité alimentaire.